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ADP : encore le temps d’acheter

Quasiment à l’arrêt pendant les mois d’avril et mai, le concessionnaire des Aéroports de Paris devrait reprendre progressivement son activité avec la reprise des vols internationaux et dans l’hexagone. Le titre vient de reprendre 18% sur la semaine mais il perd encore 40% par rapport à ses plus hauts sur un an.

ADP - Pixabay.com
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Avec un gain de 30% sur un mois, le titre Aéroports de Paris fait partie des 14 plus fortes hausses sur un mois de l’indice SBF120. Un rattrapage amorcé depuis le déconfinement de la plupart des pays laissant espérer une reprise rapide du trafic aérien complètement à l’arrêt en Europe depuis la deuxième quinzaine du mois de mars et qui a, du reste, conduit ADP à fermer de façon très exceptionnellement l’aéroport d’Orly. Sa réouverture est prévue pour le 26 juin. En attendant, le deuxième trimestre d’ADP promet d’être catastrophique avec une activité quasiment réduite à néant sur les trois plateformes aéroportuaires parisiennes (Charles de Gaulle, Orly et Le Bourget) ainsi que sur les 22 autres aéroports internationaux pour lesquels le groupe est actionnaire. Déjà au premier trimestre avec simplement l’effet de la crise sanitaire sur les 15 derniers jours du mois de mars, le groupe avait fait état d’un trafic en baisse de 10,1% à 44,5 millions de passagers sur l’ensemble de ses plateformes et d’un recul encore plus important de 20,9% sur les sites parisiens. Ce qui s’est traduit par une contraction de 15,1% de son chiffre d’affaires à périmètre et change constants et de 5,6% en prenant en compte la consolidation par intégration globale de la société de distribution aéroportuaire et de Replay@ADP. 

Un doublement de l’excédent brut d’exploitation espéré en 2021

Pour avoir une idée de l’étendue des dégâts sur le deuxième trimestre, il faut savoir que le trafic d’ADP au mois d’avril s’est effondré de 99% et que seulement 300.000 passagers ont transité par les aéroports du groupe. Le même constat devrait prévaloir sur le mois de mai et sur l’essentiel du mois de juin. Bref, le groupe va accuser de lourdes pertes sur ces trois mois et sur l’ensemble du premier semestre avant un retour à meilleur fortune sur la seconde partie de l’exercice. Mais il n’est pas certain que cela suffise à éponger le déficit des six premiers mois et du deuxième trimestre en particulier. Le consensus de marché recueilli par Factset anticipe une lourde chute de l’excédent brut d’exploitation à 743 millions (contre 1,77 milliard l’an dernier), un résultat opérationnel tout juste à l’équilibre (39 millions contre 1,06 milliard en 2019) et un résultat net négatif à concurrence de 107 millions (contre un bénéfice net de 588 millions). Même si le trafic aérien ne retrouvera pas sa dynamique d’avant crise avant longtemps, ADP peut espérer un puissant redressement de son compte d’exploitation dès l’an prochain avec un doublement anticipé de l’excédent brut d’exploitation à 1,49 milliard, un résultat opérationnel à 770 millions et un profit net de 366 millions. 

Sur la base des hypothèses pour 2021, le titre ADP se paie 11,4 fois la valeur d’entreprise sur l’excédent brut d’exploitation, ce qui reste encore très raisonnable pour une concession même après un rebond de 30% du cours de Bourse. Rappelons que l’action valait 180 euros avant la crise sanitaire avant que le ministre de l’économie Bruno Le Maire ne se résigne à suspendre le projet de privatisation d’ADP, faute de visibilité et de toute façon très difficile politiquement à faire passer auprès des français.

Notre conseil : achetez ADP à 106 euros pour viser un objectif de cours de 150 euros (code : FR0010340141).

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