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ADP : de qui se moque-t-on?

En prenant le prétexte tout trouvé de la chute de la bourse pour officialiser le retrait de son projet de privatisation d’ADP, le gouvernement Philippe s’en sort par une pirouette politicienne sur un dossier qu’il lui aurait été difficile de mener à bien sans une nouvelle levée de boucliers.

ADP - Pixabay.com
ADP – Pixabay.com

Comme le dit le célèbre proverbe « le ridicule ne tue pas ». C’est avec un à propos déconcertant que la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye a officialisé en milieu de semaine le retrait du projet de privatisation d’Aéroports de Paris, objet d’une forte contestation à la fois des français mais également de la classe politique…. Au prétexte de la chute des marchés financiers. Une façon pour le gouvernement Philippe de tenter de sortir la tête haute d’un dossier ultra-sensible et dont il savait pertinemment qu’il aurait eu du mal à le mener à bien. A moins comme pour la réforme des retraites de forcer le passage et de ne pas tenir compte de la forte opposition dans la rue et à l’Assemblée Nationale. Alors certes le projet de référendum d’initiative partagé lancé le 13 juin par 248 parlementaires de tout bord s’est terminé hier soir et n’a pas permis de collecter les 4,72 millions d’électeurs suffisants pour exiger du président de la République l’organisation d’une consultation populaire à plus large échelle. Mais il aurait été très risqué de la part du gouvernement de privatiser ADP, une opération à laquelle les français y sont farouchement opposés depuis la vente en 2005 et 2006 des concessions autoroutières à des groupes comme Eiffage ou Vinci. 

Vers un premier semestre très difficile

En attendant, le titre ADP ne cesse de dévisser pour revenir sur le seuil des 100 euros. Davantage que le retrait du projet de privatisation de la part du gouvernement, le groupe est directement victime de la paralysie du ciel aérien suite la pandémie de coronavirus et à la décision de Donald Trump d’interdire l’entrée de passagers sur le sol américain et de prévenir ses compatriotes des dangers de voyager en Europe et dans le reste du monde. Rappelons qu’ADP n’est pas directement exposé, à travers son portefeuille de participations dans des plateformes aéroportuaires, à l’Asie mais la propagation désormais mondiale du virus va très lourdement peser sur son trafic passagers et son compte de résultats du premier semestre. Une hypothèse que ne semble pas encore intégrer le consensus des analystes financiers recueilli par Factset puisqu’il table toujours sur une légère croissance de l’excédent brut d’exploitation et du bénéfice net pour 2020. Cela paraît aujourd’hui beaucoup trop ambitieux.  De sorte que la faiblesse du multiple de 16,4 fois n’a pas beaucoup de signification au regard d’un ratio moyen de 23,4 fois sur dix ans. Compte tenu de l’absence de visibilité sur l’évolution du coronavirus, il nous semble trop tôt pour revenir sur le titre ADP.

Notre conseil : restez à l’écart ADP (code : FR0010340141).

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Un call turbo pour miser sur un retour à meilleure fortune sur ADP

Sinistré par la crise sanitaire et la fermeture des frontières de nombreux pays, ADP a vu son trafic aéroportuaire s'effondrer et les mesures de reconfinement annoncées dans le sillage de la deuxième vague ne constituent pas une bonne nouvelle. Le groupe va adapter sa structure de coûts et pourrait profiter d'une arrivée sur le marché d'un vaccin en début d'année prochaine. Un call turbo permet de miser sur un retour en grâce avec du levier.

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ADP : encore le temps d’acheter

Quasiment à l'arrêt pendant les mois d'avril et mai, le concessionnaire des Aéroports de Paris devrait reprendre progressivement son activité avec la reprise des vols internationaux et dans l'hexagone. Le titre vient de reprendre 18% sur la semaine mais il perd encore 40% par rapport à ses plus hauts sur un an.

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Une privatisation d’ADP toujours possible?

A 40 jours de la clôture du projet référendum d'initiative partagé lancé par les opposants à la privatisation de la plateforme aéroportuaire parisienne, les chances de recueillir le nombre de signatures requis sont maigres. Mais le gouvernement aura du mal à parvenir à ses fins.

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ADP : faut-il toujours y croire?

Le titre de ce concessionnaire des Aéroports de Paris retrouve ses meilleurs niveaux sur six mois. Le succès de la privatisation de la FDJ et la faible mobilisation des électeurs en faveur du référendum contre le désengagement de l'Etat ne sont sans doute pas étrangers au rebond de la valeur. De là à penser que le gouvernement tentera de passer en force sur un dossier sensible?

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