S'abonner

Se connecter

Xilam, solide comme un roc

Ce studio d’animation devrait profiter indirectement du succès des grandes plateformes de diffusion vidéo comme Netflix, largement accentué depuis le début de la crise sanitaire. Après avoir légèrement déçu sur ses ventes 2019, la société devrait se rattraper en délivrant une solide croissance.

Xilam Pixabay.com
Xilam Pixabay.com

Dans notre dernier point sur Xilam, intervenu dans le sillage de la publication des comptes annuels de la société fondée et dirigée par Marc du Pontavice, nous recommandions à nos abonnés de ne pas se précipiter pour renforcer cette ligne, au regard de la déception toute fraîche sur le niveau des revenus tirés du fond de catalogue en 2019. La volatilité particulièrement élevée sur le marché parisien et les risques attachés à la pandémie de coronavirus (sans aucune certitude sur son évolution à ce moment-là) justifiaient aussi cette prudence. Entre-temps, l’environnement sur le marché s’est (fort heureusement) amélioré, permettant au dossier de remonter la pente, sans pour autant renouer avec ses sommets, loin de là. D’un point de vue économique, la période de confinement a conforté l’importance prise par le contenu dans les médias. Les plateformes de diffusion vidéo comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Vidéo ont connu des pics d’activité, ce qui est de nature à rejaillir positivement pour les fournisseurs de séries ou films. Pour Xilam, on peut donc parler donc légitimement d’un effet d’aubaine. Mais le filon des plateformes de diffusion n’est pas nouveau pour la société. Il s’agit d’une tendance de fond qui prend de l’ampleur et qui est déjà bien présent dans les ventes du studio d’animation français. L’an dernier, le groupe tricolore a en effet tiré 43% de ses revenus du streaming. Et le poids des ventes à l’international s’est hissé à 73%. Voilà qui reflète la nouvelle dimension prise par Xilam dans le paysage des médias.

Un plan de marche bien verrouillé

Le meilleur est cependant à venir. Si l’exercice clos le 31 décembre dernier s’est conclu par une hausse de la production de 10,5% à 33,47 millions d’euros, la dynamique de croissance est appelée à reprendre de l’ampleur. On rappellera à toutes fins utiles que le rythme observé depuis 2015 est de +28% par an. Pour les prochains millésimes, Xilam communique des prévisions de revenus cumulés de 78 millions d’euros sur la période 2020-2021 et de 110 millions sur 2022-2023. On peut considérer ces objectifs comme relativement conservateurs. Ils s’appuient en tous cas sur un carnet de commandes en plein essor dont la progression est directement corrélée à la puissante dynamique du marché du streaming et au positionnement unique de ce studio, connu pour ses productions « Oggy et les cafards » ou encore « Zig et Sharko ». On soulignera qu’ils n’intègrent ni l’apport d’éventuelles acquisitions ni les revenus issus du merchandising. Avec 20 millions d’euros de trésorerie disponible à fin décembre dernier, la société a largement les moyens d’accélérer sa montée en cadence. Compte tenu de la très forte demande de ses clients, Xilam bénéficiera en outre à l’avenir d’une forte capacité à imposer ses prix. Une qualité rare par les temps qui courent. En conclusion, nous redevenons positifs sur cette valeur de croissance. Tactiquement, et compte tenu de la volatilité encore bien présente sur la place parisienne, un ordre d’achat peut être envisagé, mais en baisse.

Notre conseil : ceux qui sont déjà positionnés sur Xilam à la suite de notre conseil dans le « Coin du spéculateur » peuvent conserver leur ligne. Un retour vers 35 euros offrirait un bon point d’entrée pour renforcer ou, le cas échéant, initier une position.

Conseils sur Xilam

Tous les conseils
Marc du Pontavice - PDG de Xilam

Marc du Pontavice, président directeur général de Xilam Animation : « nous devenons un acteur global »

Marc du Pontavice, président directeur général du producteur de série et films d'animation Xilam, revient sur les réalisations des six premiers mois de l'exercice 2020, une période qui s'est caractérisée par l'intégration de Cube Creative et une érosion faciale de la rentabilité (marge opérationnelle courante revenue à 15,4% contre 35,2% au premier semestre 2019). L'occasion de détailler les ambitions et les perspectives de son groupe pour la fin de l'année et au-delà, et de rappeler les enjeux liés à l'essor des grandes plateformes digitales, vecteurs d'un développement vertueux et d'une globalisation du métier.

Xilam Pixabay.com

Un boulevard de croissance pour Xilam

Le studio d’animation tricolore a déçu sur ses ventes de l’exercice 2019. Mais la société, connue pour ses productions « Oggy et les Cafards » et « Zig et Sharko », entend accélérer à l’avenir, grâce à la demande croissante des plateformes de streaming type Netflix. De quoi inciter à l’optimisme sur cette valeur conseillée précédemment dans le « Coin du spéculateur ».

Xilam Pixabay.com

Xilam déçoit à nouveau malgré des perspectives solides

Le studio de production de programmes pour les jeunes et la famille n’a pas tout à fait atteint ses objectifs en 2018 et sera encore en retard cette année. Son modèle économique reste malgré tout vertueux et devrait délivrer d’excellentes performances dans les années à venir.

Xilam Pixabay.com

Xilam : dans la course pour Gulli ?

Xilam pourrait-il mettre la main sur la chaîne de télévision Gulli, mise en vente par le groupe Lagardère avec d’autres chaînes un peu moins prestigieuses comme CanalJ, Tiji, ou MCM ?...

// ADS SECTION