S'abonner

Se connecter

Xilam : dans la course pour Gulli ?

Xilam pourrait-il mettre la main sur la chaîne de télévision Gulli, mise en vente par le groupe Lagardère avec d’autres chaînes un peu moins prestigieuses comme CanalJ, Tiji, ou MCM ?…

Xilam Pixabay.com
Xilam Pixabay.com

Xilam pourrait-il mettre la main sur la chaîne de télévision Gulli, mise en vente par le groupe Lagardère avec d’autres chaînes un peu moins prestigieuses comme CanalJ, Tiji, ou MCM ? Il ne faut pas l’exclure. Le studio d’animation, bien connu pour ses séries « Oggy et les Cafards » ou « Zig et Sharko » n’a pas confirmé son intérêt mais ne l’a pas démenti non plus après des rumeurs parues dans la presse. Avec M6, il ferait partie des deux candidats, retenus par Lagardère avant le choix ultime pour une entrée en négociations exclusives vers la fin du mois. C’est une surprise compte tenu de la taille de l’opération, estimée à 200 millions d’euros, presque équivalente à la capitalisation boursière actuelle de Xilam (220 millions environ), qui changerait radicalement de dimension. Mais un rachat de Gulli présenterait un réel intérêt stratégique pour Xilam, dont les séries animées sont déjà largement diffusées sur la chaîne Gulli, dédiée à la jeunesse. La stratégie d’intégration verticale envisagée serait probablement source de synergies sur le plan commercial et elle apporterait un regain de visibilité sur le carnet de commandes.

Reste à savoir si Xilam a les moyens d’avaler un morceau aussi gros. La société dirigée par Marc du Pontavice avait réalisé en juin dernier une augmentation de capital de 22,3 millions d’euros lui permettant de clôturer son bilan semestriel avec une position de trésorerie nette de 17,8 millions d’euros et 45,6 millions de fonds propres. Même si la situation financière est robuste, on imagine cependant pas Xilam faire l’économie d’un nouvel appel au marché pour financer une telle opération. Sauf à créer une structure intermédiaire regroupant d’autres investisseurs. Le risque de dilution immédiate à très court terme n’est donc pas négligeable, même si le jeu en vaut la chandelle dans une optique à moyen et long terme. Notons toutefois que le pôle télévision de Lagardère serait très rentable, avec une marge opérationnelle estimée à 20% d’un chiffre d’affaires d’une centaine de millions d’euros.

Au-delà de cette perspective, les fondamentaux de Xilam restent excellents. La nouvelle série d’animation, « Mister Magoo », est déjà un succès et a déjà été pré-vendue à plusieurs opérateurs dans le monde et l’ensemble des séries du groupe a franchi les 10 milliards de vues cumulées sur YouTube. Les revenus enregistrés sur You Tube, en hausse de 55% en 2018, représentent désormais 10% du chiffre d’affaires total et ce n’est sans doute pas terminé. Cette forte progression des ventes à partir d’une base de coûts et de frais généraux relativement stable devrait exercer un levier intéressant sur la rentabilité. Après des résultats pénalisés en 2018 par le coût du plan d’attribution d’actions gratuites, le coût de déménagement du siège social et les pertes de changes sur les crédits de production libellés en devise, le bénéfice pourrait bondir d’environ 60% en 2019 pour dépasser 10 millions d’euros. Cette prévision est capitalisée autour de 22 fois aux niveaux de cours actuels, ce qui n’est pas excessif au regard du profil de croissance de la société (progression à deux chiffre du chiffre d’affaires et des résultats attendue sur les prochaines années) et de la valeur potentielle de son catalogue de production (23 millions d’euros au bilan, mais bien plus en réalité).

Notre conseil : Xilam fait partie de notre sélection du « Coin du Spéculateur ». Nous restons très positifs sur le dossier avec un objectif à 60 euros, même si la perspective d’un appel au marché pourrait peser sur le titre à court terme. Code Isin : FR0004034072.

Conseils sur animation

Tous les conseils
Lagardère pixabay.com

Lagardère, pas d’assemblée générale avant sept mois

C'est avec soulagement que l'hériter de Jean-Luc Lagardère a accueilli la décision du tribunal de commerce de Paris refusant à Vincent Bolloré et au fonds activiste britannique, Amber Capital, la convocation en urgence d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires en vue d'entrer au conseil de surveillance. De quoi laisser le temps à Arnaud Lagardère et Bernard Arnault de continuer à monter au capital du groupe éponyme et d'organiser une riposte. Mais Vincent Bolloré n'a sans doute pas dit son dernier mot....

Marc du Pontavice - PDG de Xilam

Marc du Pontavice, président directeur général de Xilam Animation : « nous devenons un acteur global »

Marc du Pontavice, président directeur général du producteur de série et films d'animation Xilam, revient sur les réalisations des six premiers mois de l'exercice 2020, une période qui s'est caractérisée par l'intégration de Cube Creative et une érosion faciale de la rentabilité (marge opérationnelle courante revenue à 15,4% contre 35,2% au premier semestre 2019). L'occasion de détailler les ambitions et les perspectives de son groupe pour la fin de l'année et au-delà, et de rappeler les enjeux liés à l'essor des grandes plateformes digitales, vecteurs d'un développement vertueux et d'une globalisation du métier.

Lagardère Pixabay.com

Lagardère, la spéculation continue de plus belle

Le titre du groupe de médias n’en finit pas de flamber. Vivendi s’est déclaré en mesure de racheter les parts d’Amber Capital et de lancer dans la foulée une OPA. Rien de tel pour alimenter la spéculation, même si le statut de commandite de Lagardère protège le groupe d’une offre hostile.

Lagardère pixabay.com

Lagardère : à couteaux tirés avec le tandem Vivendi/Amber

Le dossier Lagardère donne lieu à une véritable lutte d'influence entre les plus grands capitaines d'industrie français. Arnaud Lagardère, avec l'appui de Bernard Arnault, le patron de LVMH, vient d'obtenir un nouveau mandat de gérant de quatre ans à la tête de la commandite. De leur côté, Amber Capital et Vincent Bolloré devraient demander la convocation en septembre d'une nouvelle assemblée générale pour obtenir des sièges au conseil de surveillance. Pas sûr qu'ils parviennent à leurs fins.

// ADS SECTION