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Xilam déçoit à nouveau malgré des perspectives solides

Le studio de production de programmes pour les jeunes et la famille n’a pas tout à fait atteint ses objectifs en 2018 et sera encore en retard cette année. Son modèle économique reste malgré tout vertueux et devrait délivrer d’excellentes performances dans les années à venir.

Xilam Pixabay.com
Xilam Pixabay.com

Le marché est-il devenu trop exigeant avec Xilam ? L’action de ce studio spécialisé dans la production de programmes pour les jeunes (dessins animés Oggy et les cafards, Zig et Sharko, Mister Magoo…) n’a en tout cas plus la cote après avoir connu un parcours exceptionnel jusqu’au printemps dernier. Plus exactement depuis la dernière augmentation de capital de 22,3 millions d’euros réalisée en juin. Car les dernières publications n’ont pas été à la hauteur des attentes, bien que traduisant une croissance très soutenue de l’activité. Ce fut à nouveau le cas avec le chiffre d’affaires de l’exercice 2018, ressorti en hausse de 16% à 27,95 millions d’euros, marqué par une croissance soutenue de 26% des ventes catalogues (35% des facturations totales) mais uniquement grâce au premier semestre. Car cette activité a stagné au deuxième semestre du fait d’un nombre réduit de nouvelles séries et surtout de la volonté du groupe de mettre fin à certaines exclusivités pour mieux favoriser les ventes sur les plateformes comme Youtube. Cette stratégie se révèle handicapante à court terme mais elle devrait favoriser une meilleure récurrence des revenus à l’avenir. Les livraisons de nouvelles production (65% des facturations) ont quant à elles évolué à un bon rythme tout au long de l’année (69 demi-heures livrées au total après 63 en 2017).

 

Montée en puissance de la diffusion sur les plateformes

 

Les perspectives pour 2019 ont pu aussi décevoir dans la mesure où Xilam a prévu de livrer 80 demi-heures de nouvelles productions au lieu de 85. En revanche, le catalogue va s’enrichir des productions intégralement livrées en 2018 et la dernière série, Mister Magoo bénéficiera d’un lancement mondial sur les plus grandes chaînes de télévision. C’est toutefois l’activité sur les plateformes qui va le plus tirer les ventes à l’avenir. Elle a représenté l’an dernier 9% du chiffre d’affaires total, en progressant de 55%, notamment grâce à l’international (Etats-Unis plus particulièrement). Xilam réalise à cet égard déjà 60% de son chiffre d’affaires hors de France et ce poids va augmenter avec les efforts pour pénétrer davantage des marchés comme la Chine et l’inde, où le potentiel est énorme.

Les perspectives pour 2020 ont pour le moment été maintenues et visent la livraison de 100 demi-heures de programmes, qui auront vocation à enrichir le catalogue par la suite et consolider ainsi la récurrence du modèle économique. A moyen terme, les séries préscolaires comme Paprika devraient constituer un relais de croissance intéressant.

En bourse, l’action Xilam apparait encore bien valorisée malgré la baisse concédée depuis l’été dernier. Elle capitalise plus de 23 fois notre prévision de bénéfice pour 2018 (8 millions d’euros environ), mais le multiple redevient beaucoup plus abordable à un horizon de deux ou trois ans avec la perspectives d’une croissance à deux chiffres des ventes sur les prochaines années. D’autant que la trésorerie nette au bilan devrait ressortir positive en fin d’année 2018 en l’absence d’acquisition. Xilam aurait manifesté un intérêt pour les chaînes de télévision du groupe Lagardère (notamment Gulli) qui devrait finalement passer dans le giron de M6. L’opération aurait été importante et sans doute nécessité une augmentation de capital, peu appréciée des marchés. Mais le groupe peut mener d’autres opérations de plus petite taille.

Notre conseil : nous sommes positifs sur le Xilam malgré les dernières déceptions. La valeur du catalogue et les perspectives de forte croissance sur les prochaines années ne sont pas suffisamment prises en compte. Notre premier objectif ressort à 50 euros. Code Isin : FR0004034072.

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