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Un boulevard de croissance pour Xilam

Le studio d’animation tricolore a déçu sur ses ventes de l’exercice 2019. Mais la société, connue pour ses productions « Oggy et les Cafards » et « Zig et Sharko », entend accélérer à l’avenir, grâce à la demande croissante des plateformes de streaming type Netflix. De quoi inciter à l’optimisme sur cette valeur conseillée précédemment dans le « Coin du spéculateur ».

Xilam Pixabay.com
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Douche écossaise pour les actionnaires de Xilam. En fin de semaine dernière, la publication du chiffre d’affaires annuel a occasionné de sérieuses secousses sur le titre de ce leader européen de l’animation. A telle enseigne que l’action concède une vingtaine de pourcents depuis ses pics du début d’année, lorsqu’il évoluait à plus de 52 euros. Ce trou d’air va au-delà des simples prises de bénéfices. Il provient en réalité d’une déception sur les revenus issus de son fond de catalogue en 2019. A 6,8 millions d’euros, ceux-ci se sont inscrits (de manière surprenante) en baisse de 31% par rapport à 2018. Xilam a pâti du décalage de la signature de contrats avec des chaînes de télévision sur quelques séries phares. La firme fondée et dirigée par Marc du Pontavice a aussi accusé une faiblesse sur cette activité des auprès des plateformes de streaming. C’est le corollaire de la forte croissance enregistrée concomitamment auprès de ces mêmes clients. En prenant des droits sur plusieurs années et plusieurs zones géographiques, ces plateformes réduisent, de facto, les droits disponibles sur le catalogue de Xilam. En regardant le verre à moitié plein, on soulignera la bonne dynamique sur les revenus issus des nouvelles productions : ils ont totalisé 15,6 millions d’euros en 2019 contre 11,7 millions un an plus tôt, soit une hausse de 33%. Le studio a bénéficié simultanément de la revalorisation de ses prix de vente (+14%) et de la hausse des demi-heures livrées, qui atteint 77 contre 69 sur l’exercice précédent.

Des contrats de plus en plus conséquents

Xilam ne cache pas son optimisme sur ses perspectives. Les fondamentaux de son marché sont extrêmement sains. Pour les géants du streaming (Netflix, Amazon Prime Video…), l’animation est devenue un levier permettant de fidéliser leurs abonnés. Fort de cette appétence des plateformes pour ses programmes, la firme française signe des contrats de plus en plus importants. En témoigne « Oggy Oggy » qui a été retenu par Netflix. Le budget pour cette signature s’élève à 20 millions de dollars pour deux saisons. Bref, Xilam change de dimension en devenant un acteur du contenu courtisé et convoité. La société a déjà fait la preuve de la qualité de son modèle : son catalogue s’enrichit et se diversifie, tout comme ses canaux de distribution (sur YouTube notamment). En parallèle, les revenus issus des produits dérivés tendent à augmenter, avec un fort potentiel non exploité à ce jour. De manière synthétique, Xilam prévoit des revenus cumulés de 78 millions sur la période 2020-21 et de 110 millions d’euros pour 2022-23. Soit une croissance à deux chiffres sur les quatre prochaines années. Pour sécuriser cette feuille de route et booster encore l’expansion, le management n’exclut pas des acquisitions. Mais celles-ci seront de petite taille, éloignant le spectre de la dilution d’un appel au marché. Fort de ces promesses, le dossier Xilam mérite amplement sa valorisation élevée. Une fois le malaise sur ses ventes 2019 dissipées, il y a d’ailleurs fort à parier que les investisseurs se focaliseront de nouveaux sur le plan de croissance, qui a de quoi faire rêver.

Notre avis : on laisse passer l’orage sur Xilam sans chercher pour l’instant à se renforcer. Code Isin : FR0004034072.

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