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Rubis à des cours d’achat?

Réputé pour son profil défensif lié à la distribution et au stockage de produits pétroliers, le groupe va subir une chute temporaire mais importante de ses volumes liée à l’arrêt de la conjoncture et au confinement. Le manque à gagner ne sera pas rattrapé cette année avant un net redressement des comptes dès l’an prochain. Le titre n’est pas cher.

Maurel et Prom pixabay.com
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Positionné sur les produits pétroliers (GPL, bitume, fioul, kérosène) par nature essentiels à la vie économique des entreprises et des ménages (chauffage, cuisine), cet acteur mondial de la distribution et du stockage est généralement apprécié des investisseurs pour son profil défensif. Surtout que la stratégie de Rubis visant à disposer d’importantes parts de marché dans certaines zones géographiques (Europe, Afrique et Caraïbes) et à maîtriser toute la chaîne de valeur allant de l’approvisionnement au stockage et à la distribution lui permet d’avoir un pouvoir élevé sur la fixation de ses prix et la défense de ses marges. Sauf que l’évènement inédit de la crise sanitaire va bousculer cette remarquable dynamique. La plus touchée sera la branche de distribution, la plus importante (79% du chiffre d’affaires) qui sur les mois d’avril et mai devra subir une chute temporaire mais forte des volumes de produits pétroliers distribués. Pas trop sur le GPL (23% des produits distribués) en raison de son utilisation domestique par les ménages mais davantage sur le fioul, le bitume et le kérosène. Et ce, sur l’ensemble des zones géographiques (16% en Europe, 42% aux Caraïbes et 42% en Afrique) toutes touchées par la pandémie de coronavirus. A noter que la chute des prix du baril constitue une excellente nouvelle pour le groupe qui peut ainsi s’approvisionner à des conditions plus avantageuses même si la constitution de stocks importants avec la chute des volumes va réduire cet effet positif. En revanche, la division de stockage sera plus épargnée grâce à une accélération de la demande de la part des clients et au démarrage de nouveaux contrats. 

Vers un rebond de 17% du bénéfice net dès 2021

Au final, le groupe anticipe cette année une contraction de 15% de son bénéfice net. Le recul est sensible sans être non plus impressionnant au regard de l’effet récessif de la crise sanitaire. Le groupe se met en position de rebondir dès l’an prochain dans des proportions toutes aussi importantes puisque le bureau de recherche de Portzamparc s’attend à une progression de 17% du résultat net en 2021. En attendant, Rubis disposait déjà en fin d’année dernière d’une structure financière solide appelée à être encore renforcée avec la déconsolidation programmée d’ici à la fin du premier semestre de la branche stockage dont 45% va être apportée au fonds I Squared Capital. La joint-venture ainsi constituée pourra se développer grâce au levier de la dette et Rubis possédera également une marge de manoeuvre financière plus importante pour saisir des opportunités de croissance externe dans le domaine de la distribution et accélérer sa montée en puissance dans ce domaine. A ce titre, la crise sanitaire devrait ramener la valorisation des cibles à des niveaux beaucoup plus raisonnables, ce qui sera une très bonne chose pour Rubis. 

Tombés à 11,3 et 10,3 fois les profits estimés pour 2021 et 2022, les multiples de Rubis affichent une décote excessive par rapport à un ratio moyen de 16,8 fois observé sur la période 2008-2019.

Notre conseil : achetez Rubis à 35 euros (code : FR0013269123) pour viser un objectif de cours de 50 euros

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Bruno Krief, directeur financier de Rubis : « Nous disposons d’une force de frappe de 1 à 1,5 miliard pour des acquisitions »

La contre-performance de l'action de cet acteur mondial de distribution et de stockage de produits pétroliers, pourtant réputée en temps normal pour son profil défensif, était l'occasion d'interviewer Bruno Krief, le directeur financier du groupe. Celui-ci nous dresse un état des lieux de la première partie l'exercice largement pénalisée par la crise et se projette sur la fin de l'année et à plus long terme grâce à un bilan complètement désendetté donnant au groupe les moyens de saisir des opportunités de croissance externe.

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