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Rubis, un potentiel intact?

Cet acteur de la distribution et du stockage de produits pétroliers vient de s’associer avec un fonds américain sur le métier du stockage. Une opération astucieuse lui permettant de se désendetter et de retrouver de la marge de manoeuvre pour accélérer son développement.

Pixabay

Le titre Rubis était entouré en début de semaine, après l’annonce de la création d’une joint venture avec le fonds américain d’infrastructures I Squared Capital dans laquelle sera logée l’activité de stockage de Rubis. L’opération est très astucieuse de la part de cet acteur mondial de la distribution et de stockage de produits pétroliers parce qu’elle permet d’extérioriser la valeur de cette filiale estimée à 1 milliard pour 100% du capital et de la déconsolider de ses comptes. Elle ne sera plus que consolidée par mise en équivalence sachant que Rubis en conserve 55% de son capital, le restant étant détenu par le fonds américain. L’avantage est double. D’abord en réduisant son endettement net de 650 millions à 250 millions, Rubis se reconstitue une marge de manoeuvre importante pour accélérer le développement de sa principale activité de distribution de produits pétroliers et dans le négoce. Ensuite, au niveau de la joint venture partagée avec I Squared Capital, le ratio d’endettement autorisé sera beaucoup plus important qu’au sein de Rubis (jusqu’à 5,5 fois l’excédent brut d’exploitation contre 2 fois précédemment) et la structure va également pouvoir saisir des opportunités d’acquisition dans le stockage. 

Une décote injustifiée

Rappelons que la thématique des opérations de croissance fait partie intégrante de la stratégie du management de Rubis qui, au fil des années, a su se constituer de fortes barrières à l’entrée sur chacun de ses trois métiers : la distribution, le stockage et le négoce et que le groupe dispose d’un véritable savoir-faire en la matière. Cette opération conforte notre sentiment positif sur ce très beau dossier que nous trouvons mal récompensé du redressement opéré des comptes semestriels et confirmé avec le chiffre d’affaires du troisième trimestre, après avoir été pénalisé l’an dernier par plusieurs éléments non récurrents et indépendants du groupe lui-même. La décote dont il souffre par rapport à un ratio moyen de 17,5 fois les profits observé sur la période 2012-2018 ne nous semble pas justifiée (PER de 16,4 et 15,1 fois pour cette année et 2020). Aussi pensons-nous le titre capable de dépasser ses plus hauts annuels de 55 euros pour renouer avec ses records historiques de 65,5 euros atteints en avril 2018.

Nos abonnés, déjà en position sur ce très beau dossier, le conserveront. Les autres l’achèteront à moins de 53 euros.

Notre conseil : conservez ou achetez Rubis à 52,50 euros (code : FR0013269123) pour viser un objectif de cours de 65 euros.

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Rubis, tout à un prix

Positionnée sur la distribution et le stockage de produits pétroliers, cette très belle affaire fait l'objet d'une forte défiance de la part des investisseurs. Si les comptes du premier semestre portent les stigmates de la crise, les fonds d'investissement reprochent à la société de ne pas remplir les critères ESG et la sortent de leurs portefeuilles. Au point que sa valorisation apparaît très (trop) décotée.

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La contre-performance de l'action de cet acteur mondial de distribution et de stockage de produits pétroliers, pourtant réputée en temps normal pour son profil défensif, était l'occasion d'interviewer Bruno Krief, le directeur financier du groupe. Celui-ci nous dresse un état des lieux de la première partie l'exercice largement pénalisée par la crise et se projette sur la fin de l'année et à plus long terme grâce à un bilan complètement désendetté donnant au groupe les moyens de saisir des opportunités de croissance externe.

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