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Orange : des inquiétudes excessives

Le titre de ce leader des télécoms en France peine à se stabiliser depuis le début de la crise sanitaire. La faute à un manque de visibilité sur la distribution de dividendes et à des craintes de pertes de parts de marché dans le haut débit et la clientèle entreprise. Les derniers retours des dirigeants sont pourtant rassurants sur ces sujets.

Orange Pixabay.com
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Les actionnaires d’Orange ont des raisons d’être déboussolés. Avec une chute de plus de 25% depuis le début de l’année, à comparer à une envolée supérieure à 45% pour Iliad (la maison mère de Free), l’opérateur historique fait grise mine. Une situation d’autant plus rageante que le titre était classé traditionnellement dans la catégorie des valeurs défensives de la cote. Mais cette étiquette a volé en éclat au début de la crise sanitaire lorsque, sous le diktat du gouvernement, le groupe contrôlé à près de 25% par l’Etat a pris une décision drastique sur son dividende. Celui-ci a été réduit de 30%, alors même que l’essentiel des revenus du géant des télécoms a été préservé depuis le début de la crise sanitaire. Habituellement, les investisseurs appliquent une décote sur les acteurs sous la tutelle de la puissance publique. Mais lorsque les décisions stratégiques sont guidées par des considérations politiques, ils fuient. Cet élément explique une partie de la sous-performance du dossier Orange. Mais la défiance des gérants à l’encontre du titre obéit également à des raisons fondamentales. Depuis quelques mois, es concurrents nationaux Free et Bouygues Telecom se montrent offensifs, que ce soit dans la fibre optique pour les particuliers ou pour le marché des télécoms professionnels. Ce dernier segment était jusqu’ici gardé jalousement par Orange, avec des marges confortables. On comprend donc l’émoi des investisseurs face aux coups de boutoirs des rivaux. Reste que, pour l’heure, rien n’indique que l’opérateur historique se fait tailler des croupières. Auprès de certains analystes, les dirigeants du groupe ont, au contraire, affiché leur confiance en soulignant l’attachement des clients à la qualité du service notamment.

Résultats solides, perspectives confirmées

Parmi les autres éléments encourageants, on soulignera la bonne résistance des comptes au premier semestre. Le chiffre d’affaires et l’excédent brut d’exploitation sont restés pratiquement stables à 20,77 milliards d’euros et 5,91 milliards, respectivement. Fruit de la modération des investissements, la génération de flux de trésorerie de l’activité télécoms a quasiment triplé pour atteindre 255 millions d’euros. Autre bonne nouvelle avec la confirmation des objectifs annuels : grâce à la bonne performance commerciale, aux reports d’investissements et à la maîtrise des coûts, Orange de vise toujours un cash-flow organique supérieur à 2,3 milliards d’euros. Tout aussi important, l’opérateur réitère ses projections pour la période 2021-2023 énoncées lors de la journée Investisseurs de décembre dernier. Le levier financier (rapport entre l’endettement net et l’excédent brut d’exploitation restera modéré, à environ 2 fois. Reste une inconnue : la distribution. Au titre de 2020, un acompte de 30 centimes a d’ores et déjà été versé. Quant au solde, il dépendra de l’évolution de la situation sanitaire, Orange n’excluant pas de revenir au niveau standard de 70 centimes au global. Que ce soit cette année ou la suivante, Orange doit donc logiquement regagner son statut de valeur de rendement. Sur la base d’un coupon de 70 centimes, la rémunération dépasse en effet les 7%. Un argument suffisant pour mettre en portefeuille ou renforcer, même en considérant que la croissance restera modeste ces prochaines années.

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