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Orange : friture sur la ligne

Contrairement au CAC40 qui vole de record en record, Orange navigue à proximité de planchers pluriannuels, en forte baisse sur les dernières semaines. La prudence du plan stratégique présenté en décembre au marché ne justifie pas un tel traitement.

Orange Pixabay.com
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Douche écossaise pour les actionnaires d’Orange. Depuis la fin du mois de novembre, le titre du champion français des télécoms concède une douzaine de pourcents, de retour sur un support majeur, situé à proximité des 13 euros. La pilule est d’autant plus difficile à avaler pour les porteurs de parts que les autres valeurs de l’indice vedette de la Bourse de Paris ont bénéficié simultanément du traditionnel rally de fin d’année. Comment en est-on arrivé là ? Essentiellement en raison d’un quiproquo. Organisée le 4 décembre dernier, la journée investisseurs d’Orange a laissé un goût amer aux intervenants. Les analystes ont été surpris d’apprendre que le dividende ne progressera pas forcément sur les quatre prochaines années Le management s’est engagé à verser un coupon de 70 centimes a minima sur la période, soit le même niveau qu’aujourd’hui, sans exclure « une hausse éventuelle en lien avec l’accélération de cash-flow organique ». Sachant que l’argument du rendement constitue le principal atout du dossier, cette formulation est pour le moins maladroite. Prudents, les investisseurs ont d’ailleurs retenu uniquement la première partie de la phrase, conduisant certains gérants à réduire leur exposition sur Orange, faute d’arguments pour viser plus haut.

Le titre est décoté par rapport à ses pairs

Baptisé Engage 2025, le nouveau plan stratégique manque-t-il de peps ? Tirer cette conclusion serait précipité voire injuste. Parmi les bonnes surprises annoncées, on soulignera l’amélioration attendue sur le front de la génération d’argent frais. A horizon 2023, le cash-flow organique des activités télécoms devrait se hisser quelque part entre 3,5 et 4 milliards d’euros, à comparer à une base « supérieure à 2 milliards d’euros en 2019 et 2020 ». Une partie de cette amélioration proviendra de la baisse des investissements, principalement visible à partir de 2022. Orange a ainsi pour ambition de ramener de ramener son ratio Capex (dépenses d’investissements) sur chiffre d’affaires à environ 15% dans 3 ans à comparer à un niveau proche de 17% en 2018. Là encore, le marché a tiré une conclusion négative en considérant que les investissements resteront élevés à court terme.

Les intervenants semblent oublier un peu vite les qualités intrinsèques du groupe de Stéphane Richard. Malgré l’absence de croissance enregistré sur le marché français, mature et concurrentiel, Orange dispose de trois leviers pour continuer à se développer et creuser l’écart avec ses poursuivants : son empreinte de plus en plus élevée en Afrique Moyen-Orient où il bénéficie d’une solide dynamique, les prestations autour des technologies de l’information pour les entreprises et les services financiers (Orange Bank). Ces débouchés d’avenir devraient permettre au groupe d’afficher une croissance annuelle moyenne de son excédent brut d’exploitation de 2 à 3% sur la période 2021-2023. On est loin du groupe en déclin. Mis dans la balance, tous ces éléments dessinent le portrait d’un opérateur de télécommunications tourné vers l’avenir, capable de s’affranchir de la morosité du marché français. Côté valorisation, Orange capitalise 12,6 fois les attentes bénéficiaires pour 2020, quand Deutsche Telekom se négocie 13,2 fois les profits escomptés et Vodafone 18,7.

Notre conseil : Achetez Orange à 13,2 euros pour miser sur un rattrapage après la purge. FR0000133308

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