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Chargeurs, une affaire industrielle aux reins solides

Ambitieux et réactif, ce spécialiste de la protection temporaire des surfaces, de l’entoilage, des textiles techniques et du négoce de la laine parvient à confirmer ses objectifs dans un environnement maussade. Une qualité que le marché ne valorise pas suffisamment.

Immobilière Dassault Pixabay.com
Immobilière Dassault Pixabay.com

A l’heure où les valeurs de croissance tutoient des sommets de part et d’autre de l’Atlantique, il devient tentant pour les gérants d’opérer une rotation des portefeuilles. Objectif : intégrer dans les allocations une dose de risque plus importante en vue de bénéficier le cas échéant de la reprise. Avec des valorisations encore dépréciées, reflets des incertitudes économique et sanitaire, le compartiment des cycliques regorge d’opportunités. A condition de faire preuve de sélectivité : il convient d’éviter les secteurs ou sociétés trop fragiles pour se concentrer sur les plus solides. Fort de son changement de dimension opéré ces dernières années, Chargeurs fait partie de cette dernière catégorie. Ce groupe industriel diversifié, dont les métiers vont de protection temporaire des surfaces aux services aux musées, en passant par l’entoilage, des textiles techniques et le négoce de la laine, n’a pas tiré la sonnette d’alarme 2020. La raison ? Une grande réactivité qui a permis à l’entreprise de repositionner en un temps record son offre en vue de répondre à la demande de produits anti-Covid (gel hydroalcoolique et masques de protection). Dans son dernier point financier, qui remonte au mois d’avril, la firme dirigée par Michaël Fribourg d’ailleurs confirmé l’objectif d’un chiffre d’affaires de 750 millions d’euros en 2020, combiné à un accroissement de la marge opérationnelle des activités par rapport à 2019. Mieux, pour l’année prochaine, Chargeurs vise le franchissement du seuil du milliard d’euros de chiffre d’affaires en année pleine, avec un taux de marge opérationnelle des activités normatif supérieur à 10 % à moyen terme.

Des multiples très abordables au regard des fondamentaux

Au-delà de l’agilité et de l’ADN entrepreneurial, la grande force du groupe repose sur la grande profondeur de ses débouchés, tant en termes d’activités que de géographies. A titre d’exemple, les Amériques et l’Asie pèsent pour près de 55% du chiffre d’affaires, quand l’Europe contribue aux revenus à hauteur de 45% environ. Dans le métier principal de la protection de surfaces, la résilience a été de mise sur les premiers mois de l’année avec une croissance organique de 1,6% au premier trimestre et un carnet de commandes orienté à la hausse à fin mars 2020. Côté relais de croissance, Chargeurs peut compter sur l’essor progressif de sa nouvelle division de services aux musées, niche sur laquelle le groupe s’est hissée à la première place mondiale grâce aux acquisitions de D&P et d’Hypsos. Quant aux produits sanitaires, dont la montée en puissance a été très rapide, ils devraient permettre de compenser partiellement le manque à gagner sur les métiers historiques lié à l’épidémie. Côté valorisation, le dossier se paye 11 fois le bénéfice net estimé pour 2021, sachant que la moyenne de ces cinq dernières années se situait à plus de 15. Avec un rapport qualité/prix imbattable, Chargeurs mérite sans aucun doute de faire partie d’un portefeuille diversifié. En termes de catalyseurs, la publication, jeudi prochain, des résultats semestriels, pourrait sonner la seconde vague de la trajectoire de rebond pour ce titre encore en deçà de ses niveaux du début d’année.

Notre conseil : achetez Chargeurs à 15,50 euros pour viser un retour à 20 euros à moyen terme. Code Isin : FR0000130692.

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