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Thales, une défiance excessive

Le titre de ce leader mondial de l’électronique de haute technologie concède beaucoup de terrain depuis le début de la pandémie. Une contre-performance à mettre en perspective avec la baisse des prises de commandes à périmètre constant et surtout avec la perte d’efficacité de la production. Les perspectives à moyen terme restent pourtant de qualité.

Thales Pixabay.com
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Avec un recul de plus de 30% depuis le début de l’année et une chute de près de 35% depuis son sommet annuel du 20 janvier, Thales fait partie des mauvais élèves de l’indice CAC40. Au regard de son statut de valeur défensive, on aurait pu s’attendre à mieux pour cette action. C’était sans compter sur le contexte sanitaire, lequel a pénalisé le groupe à plusieurs niveaux. Dans sa dernière communication financière en date du 28 avril, la firme pilotée par Patrice Caine indique ainsi que la crise aura un « impact très significatif » sur ses résultats semestriels. Déjà, le manque à gagner lié au Covid-19 sur le chiffre d’affaires du premier trimestre a été estimé à environ à 200 millions d’euros, dont 60 millions liés aux activités d’aéronautique civil et 140 millions liés aux autres activités, principalement dus à des pertes d’efficacité dans la production. Au total, les revenus de la période s’établissent à 3,9 milliards d’euros contre 3,4 milliards au premier trimestre 2019, en hausse de 16% à données publiées, et en baisse de 4,7% à périmètre et taux de change constants. Corrigé de l’impact estimé des perturbations induites par la crise du coronavirus, le chiffre d’affaires enregistre une légère croissance, en ligne avec les attentes. S’agissant de l’activité commerciale, Thales fait état de prises de commandes de 2,66 milliards sur les trois premiers mois de 2020, en baisse de 15% à données comparables. L’impact des perturbations engendrées par l’épidémie est évalué à 190 millions sur le trimestre. Dit autrement, les prises de commandes auraient baissée de 8% sans le Covid-19. Une diminution qui n’a rien d’anormale à l’aune de la volatilité naturelle des grands contrats.

Le carnet de commandes reste très étoffé

En prenant connaissance des indicateurs commerciaux de Thales, on ne peut s’empêcher de penser que les investisseurs pèchent par excès de pessimisme. Ils prennent au pied de la lettre le discours très prudent du management de l’électronicien. Si on retient l’énorme trou d’air qui se dessine dans l’aéronautique, on peut les comprendre. Mais le poids de ce secteur est assez limité : à peine 12% des facturations globales. A fortiori depuis que Gemalto a intégré le périmètre, Thales dispose d’une grande variété de débouchés. Transport, défense, aérospatial, sécurité numérique et identité sont les principaux secteurs adressés. Les annulations de commandes sont relativement limitées. En revanche, un décalage de facturations sur les prochains trimestres est à redouter. Raison pour laquelle le groupe se refuse à livrer la moindre perspective pour cette année. En revanche, le message est plutôt optimiste sur les fondamentaux à moyen terme grâce à une forte valeur ajoutée sur ses métiers, un positionnement sur des débouchés porteur et susceptible d’être soutenu au cours des prochaines semaines par les plans de relance gouvernementaux notamment dans l’automobile et l’aéronautique. Enfin, la dimension internationale équilibrée de Thales et le fait que les donneurs d’ordre sont souvent des Etats limitent les craintes sur le carnet de commandes. D’un montant de 33,84 milliards en fin d’année dernière, celui-ci représentait un peu moins de deux années d’activité. Pour cette année, le consensus des analystes financiers recueilli par Factset anticipe un reflux de 20% du résultat opérationnel courant et du bénéfice net à partir d’un chiffre d’affaires en recul de 7,2% avant un redressement sensible de ces paramètres dès 2021. Thales capitalise aujourd’hui moins de 10 fois les estimations de profits pour l’an prochain. Un multiple indigent pour ce groupe solide, présent sur des secteurs d’avenir.

Notre conseil : renforcez Thales à 60 euros. Ceux qui ne sont pas positionnés sur le dossier pourront constituer une ligne autour de la même limite de cours. Code Isin : FR0000121329.

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