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Lacroix : où en est-on?

Malgré un chiffre d’affaires du troisième trimestre plus dégradé que prévu, ce groupe familial spécialisé dans les équipements connectés en milieu urbain et dans les équipements électroniques a confirmé ses objectifs annuels actualisés fin juin. Le redressement sur la moitié de l’activité est encourageant. Pas de quoi justifier une décote boursière de 17% sur les fonds propres de la société et des multiples aussi faibles de 7,4 et 6,2 fois les profits estimés pour 2021 et 2022.

Intégré à notre sélection du « coin du spéculateur » avant la crise sanitaire à un prix de revient forcément élevé de 31,70 euros, le titre Lacroix affiche un recul d’un peu moins de 17% depuis le début de l’année. Contrôlé et dirigé par la famille Bedouin (70% du capital), ce spécialiste des équipements connectés pour la gestion des infrastructures de la voirie intelligente (éclairage public, gestion et régulation du trafic, signalisation routière) et pour la gestion des infrastructures d’eau et d’énergie, également présent dans les équipements électroniques pour l’industrie a dévoilé fin août son chiffre d’affaires du troisième trimestre (période d’avril à juin) de son exercice fiscal décalé clos fin septembre. Attendu autour de 86 millions par les analystes financiers du bureau d’études de Portzamparc, il s’est révélé plus dégradé à 80,1 millions et marque un retrait important de 36,1% attribuable au mois et demi de confinement (avril jusqu’à mi-mai). Sans surprise, c’est l’activité la plus cyclique du groupe, celle des équipements électroniques pour l’industrie, sur laquelle le groupe réalise 56% de son chiffre d’affaires, qui a le plus souffert en raison de son exposition à des secteurs sinistrés comme l’automobile (50% des revenus de la branche) ou l’aéronautique (8%). Les deux autres pôles, la gestion des infrastructures urbaines et des infrastructures d’environnement (eau et énergie), ont mieux résisté avec des reculs de respectivement de 26,6% et 19,8% de leurs revenus. 

Retour à un niveau de performance d’avant crise dès l’an prochain

Le plus encourageant concerne la reprise de ces deux pôles à la sortie du confinement et la tendance s’est poursuivie au mois de juillet, permettent d’anticiper une bonne résistance au quatrième trimestre. De quoi confirmer pour le groupe ses objectifs de l’exercice 2019/2020 actualisés fin juin. Ils visent une décroissance du chiffre d’affaires de l’ordre de 10% (après -12,5% sur les neuf premiers mois) et une marge opérationnelle courante d’au moins 2%. Le groupe pourra également compter sur l’intégration de sa nouvelle filiale, ESoftThing, spécialisée dans l’industrialisation des solutions connectées, qui offre des trajectoires de croissance et de rentabilité attractives (+50% par an sur les trois dernières années et plus de 10% de marge opérationnelle courante). Pour cette année, le consensus de marché table sur une réduction de moitié du résultat opérationnel courant à 9,6 millions et du bénéfice net à 5 millions avant un retour à une performance d’avant crise dès l’an prochain (18,5 et 11 millions pour les deux indicateurs). Au-delà, le positionnement de Lacroix sur l’environnement durable à travers la gestion des voiries et du réseau d’eau et d’énergie des villes mérite un meilleur sort en Bourse. A 7,4 et 6,2 fois les profits estimés pour 2021 et 2022, le titre apparaît sous-évalué et affiche d’ailleurs une décote de 17% sur les fonds propres comptables de la société. 

Notre conseil : conservez Lacroix (code : FR0000066607) pour viser un objectif de cours de 30 euros.

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