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Lacroix: un ton en dessous!

L’exercice 2017/2018 du groupe Lacroix s’est terminé sur une note un peu moins soutenue que prévu. On savait que la base de comparaison serait difficile pour certaines divisions comme les…

Signaux Girod Pixabay.com
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L’exercice 2017/2018 du groupe Lacroix s’est terminé sur une note un peu moins soutenue que prévu. On savait que la base de comparaison serait difficile pour certaines divisions comme les équipements de gestion des infrastructures routières (City) ou la télégestion des ressources en eau et en énergie (Sofrel), mais peut-être pas autant. De même, le pôle électronique qui représente plus de 70% des facturations a continué de souffrir des tensions sur le marché des composants électroniques et il a aussi été pénalisé, de façon plus inattendue, par le changement de mode d’homologation des véhicules en Europe (normes WLTP). Avec la moitié de ses ventes réalisées avec le secteur automobile (le principal client étant Valeo), Lacroix Electronics a logiquement accusé le coup en fin d’année, alors que les nouvelles normes entrées en vigueur en septembre ont provoqué de grosses perturbations dans la chaîne de production des constructeurs.

C’est dans ce contexte que le chiffre d’affaires consolidé du quatrième trimestre s’est érodé de 0,4% à 109,3 millions d’euros, marquant une nette décélération par rapport aux neuf premiers mois (+8,30%). Sur l’ensemble de l’exercice, la croissance ressort tout de même à 6,10%, avec plusieurs points de satisfaction, notamment la très bonne dynamique de la télégestion de l’eau et de l’énergie à l’export (+14,5%) et le retour à une croissance soutenue dans le métier historique de signalisation routière (+5,5%), pour la première fois depuis bien longtemps.

Malgré une fin d’exercice un peu terne, la direction a maintenu l’objectif de résultat opérationnel courant pour 2017/2018 à 14,5 millions d’euros, ce qui devrait se traduire par un bénéfice de l’ordre de 7,5 millions d’euros, en léger retrait par rapport à l’exercice précédent (les résultats seront publiés le 20 décembre). Lacroix n’a pas de raisons à ce stade de remettre en cause ses objectifs à plus long terme qui visent un chiffre d’affaires de 525 millions d’euros à l’horizon 2020. Le ralentissement observé dans l’électronique devrait se poursuivre jusqu’au premier trimestre 2019 en raison des perturbations de production encore importantes chez les constructeurs automobiles, mais ce phénomène n’est que temporaire. La division reste dynamique avec ses autres débouchés et devrait pouvoir maintenir un rythme de croissance de l’ordre de 4% l’an prochain, tout comme la division gestion de l’eau et de l’énergie. La branche gestion des infrastructures routières pourrait poursuivre son redressement.

Le consensus des analystes financiers table dans ces conditions sur un bénéfice de 11 millions d’euros pour l’exercice 2018/2019. Cette prévision est capitalisée seulement 8,1 fois sur la base des cours actuels, ce qui apparait très raisonnable, surtout si la société tient ses objectifs à l’horizon 2020. La valorisation est d’autant plus attractive que la société bénéficie d’une structure financière solide avec un ratio d’endettement net sur fonds propres estimé à environ 33% à la fin de l’exercice 2017/2018. Quant au dividende, attendu à plus de 0,70 euro par action, il procure un rendement correct de 3%.

Notre conseil : Lacroix fait partie de notre sélection du coin du spéculateur. Nous restons positifs sur le dossier pour sa faible valorisation. Un renforcement est même possible autour de 22 euros. Code Isin : FR0000066607.

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