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Akwel : sur la bonne voie ?

L’équipementier automobile a accéléré l’allure au troisième trimestre tout en poursuivant son désendettement. Le titre apparait toujours aussi bon marché sur un secteur qui offre malheureusement encore peu de visibilité.

Akwel Pixabay.com
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La baisse de régime observée au deuxième trimestre n’était donc que temporaire pour cet équipementier automobile spécialisé dans la gestion des fluides et les mécanismes. L’activité a en effet accéléré sensiblement au troisième trimestre (chiffre d’affaires en hausse de 6,6% à données comparables), portant l’avance sur neuf mois à +4,3%. Akwel devait pourtant conjuguer avec une base de comparaison élevée et une production automobile mondiale en berne (-7% environ sur neuf mois), mais le groupe a bénéficié de décalage de livraisons entre le premier et le deuxième semestre, tandis que le segment des produits de refroidissement, qui représente près d’un quart du chiffre d’affaires, continue d’évoluer sur une dynamique très soutenue (+13,4%). La bonne performance de l’équipementier s’explique aussi par la montée en puissance de ses nouvelles usines dans le monde, y compris en Chine, où le marché est pourtant en repli important. Sur neuf mois l’activité des sites chinois a progressé de 33,5%. Comme on pouvait s’y attendre, la ligne de produits de dépollution, exclusivement liée à l’évolution du diesel, dont les parts de marché diminuent par rapport à l’essence, a encore reflué mais dans des proportions désormais limitées (-2,2% sur neuf mois).

 

1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020

 

Au vu de la tendance positive depuis le début de l’année, la direction d’Akwel confirme l’objectif d’une progression des ventes et du résultat opérationnel tant pour 2019 que pour 2020, ainsi que la perspective d’un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,2 million d’euros pour l’an prochain qui peut paraitre un peu ambitieuse, mais atteignable malgré tout, surtout si le marché automobile chinois devait se normaliser. Nous tablons sur un bénéfice de 72 millions d’euros pour cette année qui ne serait capitalisé que 7,5 fois sur les cours actuels. Akwel reste donc l’un des titres les moins chers de son secteur alors que sa situation financière ne cesse de s’améliorer. Grâce à des investissements mieux maîtrisés et à une meilleure gestion du besoin en fonds de roulement, le groupe a généré un cash-flow positif de 38,6 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, permettant une diminution de 30,6 millions d’euros de la dette dont 12,6 millions sur le troisième trimestre. Cela signifie que le bilan d’Akwel pourrait être totalement désendetté dès la fin de l’exercice 2019.

Dans un environnement compliqué, le groupe a donc démontré une bonne capacité d’adaptation de son outil de production et une certaine agilité qui devrait assurer de nouveaux leviers de progrès pour les prochaines années. Le développement de nouveaux produits et la montée en puissance des nouvelles usines lui donnent en outre les moyens de continuer de surperformer la production automobile mondiale. Le dossier a enfin gagné en visibilité avec la fin des provisions pour retour de garantie qui avaient fortement pesé sur les comptes de 2018. Reste que le marché automobile en lui-même connait toujours une profonde mutation à laquelle les constructeurs automobiles tentent de s’adapter avec plus ou moins de succès. Daimler a par exemple à nouveau prévenu les investisseurs qu’il ne tiendra pas ses objectifs à l’horizon 2020 et 2021. Cet environnement ne permet pas d’anticiper une revalorisation rapide du secteur qui restera volatil en bourse.

Notre conseil : la capacité de résistance du groupe et la faible valorisation du dossier Akwel plaident en sa faveur malgré la faible visibilité du secteur. Des achats sont possibles, plutôt sur repli dans la zone des 18 euros. Code Isin : FR0000053027.

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