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Coronavirus : cinq conseils face au krach boursier

Petit guide de survie à l’attention des investisseurs déboussolés ou comment faire face à la volatilité prévisible des indices ces prochaines semaines.

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Changement de décor radical sur les marchés actions. Après un début d’année euphorique, ponctuée de records à Wall Street et d’un CAC40 au plus haut depuis 2007, le rétropédalage lié à la pandémie de Covid-19 est extrêmement violent et pour ainsi dire, quasiment inédit. Les supports graphiques cèdent les uns après les autres  avec l’impression diffuse que les indices s’enfoncent dans le vide depuis un mois. Il y a bien sûr de quoi être déboussolé. Mais attention à ne pas prendre de décision à la hâte. La peur et l’avidité sont souvent mauvaises conseillères. Plus que jamais, une analyse rationnelle de la situation s’impose avant une quelconque évolution de votre allocation. Pour vous aider à gérer habilement votre portefeuille pendant cette crise sanitaire et préparer le rebond qui suivra, nous émettons cinq préconisations :

  1. Intégrer la nouvelle donne

    Rien ne sert de se voiler la face. L’épidémie de coronavirus a clos la période dorée des marchés actions. Plus rien ne sera comme avant, du moins avant longtemps. Face à l’épidémie qui se propage rapidement aux quatre coins de la planète, les banques centrales ne peuvent pas grand-chose. En réalité, le préalable à toute stabilisation des indices est d’ordre sanitaire : la pandémie doit être maîtrisée. Alors que les mesures de confinement en Europe continentale vont dans ce sens, tous les regards se tournent à présent vers les Etats-Unis (et dans une moindre mesure vers la Grande-Bretagne) où les mesures de contention du virus sont pour l’instant très insuffisantes et tardives. Economiquement, il ne fait plus aucun doute que la récession va frapper tout le monde développé en 2020. Combien de trimestres de suite et avec quelle intensité ? Là est toute la question. A court terme, sauf événement inattendu comme la mise au point et la production à grande échelle d’un vaccin, la tendance baissière risque de l’emporter.

  2. Couvrir votre portefeuille

    Si la plupart des grandes places boursières ont pris la décision d’interdire la vente à découvert pour éviter de mettre de l’huile sur le feu, il est encore possible de prendre des positions vendeuses par le biais des produits dérivés. Bien dosés, warrants, trackers et certificats permettent de couvrir les positions longues sur les actions en contrebalançant pendant un temps les moins-values latentes d’un portefeuille. N’hésitez pas à suivre nos derniers conseils en matière de produits dérivés dans notre rubrique dédiée.

  3. Priorité aux grandes capitalisations

    Depuis deux ans, la liquidité est devenue un critère discriminant sur les marchés. C’est ainsi que doit s’analyser l’écart de performance entre les grands indices de type CAC 40 ou S&P 500 et ceux dédiés aux petites et moyennes capitalisations en 2018 et 2019. Avec le coronavirus, cette discrimination par le flottant des valeurs et les échanges quotidiens est susceptible de s’accentuer au même rythme que l’aversion au risque. En cas de rebond, les flux d’argent des investisseurs se dirigeront en priorité vers les fameuses « blue chips » (grosses capitalisations), de préférence celles qui offrent les perspectives bénéficiaires les plus solides comme LVMH, L’Oréal, Sanofi, Danone, Bouygues, Schneider Electric, Air Liquide ou EssilorLuxottica. Autant intégrer dès à présent ce paramètre dans votre stratégie d’allocation. Votre portefeuille n’en sera que plus résilient. Si votre sélection est plutôt orientée vers les petites valeurs, élaguez les positions sur ces dossiers (de manière sélective en fonction de leur volatilité) pour ne pas vous exposer inutilement. Ne gardez que des valeurs sur lesquelles vous avez une conviction forte.

  4. Scruter les fondamentaux des entreprises

    Il est bien trop tôt pour déterminer l’impact financier de l’épidémie sur l’activité et les comptes des sociétés cotées. Même si des groupes comme Sodexo annoncent la couleur en chiffrant le manque à gagner à plusieurs milliards, la communication des entreprises en la matière est encore évasive, ce qui contribue à la nervosité des investisseurs. Pour autant, quelques certitudes se dégagent d’ores et déjà : les biens de consommation courants, la distribution alimentaire, la pharmacie ou les services à l’environnement ne devraient pas être excessivement affectés. Ces secteurs sont à privilégier, tout comme le luxe (le trou d’air pourra être rattrapé, si ce n’est en fin d’année, du moins en 2021). Pour les filières les plus exposées comme le tourisme, l’aviation, l’aéronautique, l’assurance ou la banque, la prudence est de mise, sauf exception. En tout état de cause, les groupes présentant des bilans déséquilibrés, sans marge de manœuvre pour amortir un choc exogène, sont à proscrire. Même constat pour des secteurs en crise comme l’automobile et les services pétroliers, pour lesquels le coronavirus vient s’ajouter à d’autres difficultés. Seuls les acteurs les plus forts pourront tirer les marrons du feu. En tout état de cause, les fondamentaux des sociétés évoluent très vite. Il convient de surveiller les communications des entreprises et de leurs concurrents comme le lait sur le feu. Et d’en tirer les conclusions qui s’imposent, de manière rationnelle, en gardant aussi un œil attentif sur les niveaux de valorisation (multiple sur la valeur tangible des actifs).

  5. Garder des munitions

    Cash is king (l’argent est roi), martèlent les investisseurs anglo-saxons. Cette formule est plus que jamais d’actualité. Pour pouvoir profiter des opportunités (par excès de pessimisme) qui ne manqueront de se produire ces prochaines semaines, il convient de garder un volant de liquidités de 15 à 30% au minimum. La stratégie idéale consiste à réinvestir progressivement les sommes mises de côté et ne pas hésiter à engranger rapidement les bénéfices qui pourraient résulter de ces prises de position opportunistes, le cas échéant. Que faire si vous êtes surinvestis ? Prenez le temps d’analyser dans le détail votre portefeuille. Il est peut-être encore temps de vendre des lignes au profil de risque excessif, de façon à dégager des marges de manœuvre. Evitez de subir.

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