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La valorisation de Bilendi perfectible

Sous pression en Bourse depuis 6 mois, ce panéliste européen s’apprête pourtant à boucler un exercice 2019 très correct et sa montée en puissance n’est pas remise en cause même si le conflit opposant son président fondateur avec l’autre actionnaire Qwamplify freine son changement de dimension.

Avec un gain de 19% depuis le début de l’année, le titre Bilendi réalise un parcours boursier honorable puisqu’il surperforme l’indice de référence des petites capitalisations, le CAC Small 90 (+12,9% par rapport au 1e janvier). Malgré tout, sa consolidation sur les six derniers avec un recul de 7% de son cours de bourse nous semble anormale. Ce panéliste européen chargé de fournir des données aux sociétés d’enquêtes d’opinion comme Ipsos, Gfk ou Kantar est loin d’avoir démérité en dévoilant des comptes semestriels de bonne facture traduisant une amélioration sensible de sa rentabilité grâce à une montée en puissance de son chiffre d’affaires lui permettant d’amortir plus facilement une base de coûts essentiellement fixe composée de plateformes informatiques et de frais de personnel. Ainsi l’excédent brut d’exploitation a progressé de 23,9% à 2,6 millions sur la première partie de l’année à partir d’un volume de facturations en hausse de 9,6% à 15,4 millions traduisant un gain de 2 points de la marge à 16,8%. L’augmentation du résultat opérationnel courant s’est révélée en revanche moins impressionnante (+11,2% à 1,4 million) en raison de la montée en charge des amortissements consécutive à l’effort d’investissement de la société. 

Qwamplify joue les troubles fêtes

Cette dynamique vertueuse s’est poursuivie au troisième trimestre avec même une accélération de la croissance du chiffre d’affaires ressorti à 7 millions en hausse de 12,6% (dont +8,9% à périmètre constant). A noter malgré tout que Bilendi réalise beaucoup d’études multi-clients qui sont par définition moins rentables que celles exécutées pour le compte d’un seul donneur d’ordre. Le phénomène ne devrait pas freiner la trajectoire ascendante de sa rentabilité si l’on en croit les attentes du marché. Pour cette année, l’excédent brut d’exploitation devrait progresser de 23,5% à 6,1 millions et le bénéfice net pourrait s’apprécier de 30% à 2,6 millions à partir d’un volume d’activité de 32.3 millions (+10%). La marge gagnerait 2,1 points à 19,5%. Pour 2020, le premier paramètre atteindrait 7 millions et le deuxième 3,5 millions pour des revenus de 34,6 millions, soit un nouveau gain de 0,7 point de la rentabilité à 20,2%. Ces hypothèses sont parfaitement en ligne avec les objectifs moyen terme de la société visant à un horizon de 3 à 4 ans un volume d’affaires de 50 millions assorti d’une marge brute d’exploitation comprise entre 20% et 25%. Le seul petit bémol est que le déploiement de cet ambitieux programme destiné à atteindre une taille critique suffisante nécessite la réalisation d’opérations de croissance externe. Et que le conflit opposant le président fondateur, Marc Bidou (11,4% du capital) à la société Qwamplify (26,2%) l’empêche de saisir des opportunités structurantes puisque Qwamplify bloque systématiquement tous projets nécessitant des levées de fonds. Rappelons qu’avant l’été, Qwamplify avait tenté de prendre le contrôle de Bilendi sans lancer d’OPA en bonne et due forme en renouvelant le conseil d’administration avec des membres acquis à sa cause. Fort heureusement, son coup d’Etat a échoué. En attendant, Bilendi dispose malgré tout d’un bilan solide doté à fin juin d’une trésorerie nette de 0,9 million pour des fonds propres de 18,6 millions lui permettant de réaliser des petites acquisitions. 

A 16,2 et 11,9 fois les profits estimés pour cette année et 2020, le titre affiche une décote par rapport à un ratio moyen de 18,8 fois observé sur la période 2015-2018.

Notre conseil : achetez Bilendi à 10 euros (code : FR0004174233) pour viser un objectif de cours de 14 euros.

 

Conseils sur Bilendi

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Bilendi confiant sur la fin de l’année

Ce panéliste européen a subi au deuxième trimestre un brutal coup d'arrêt de son activité en raison de la crise sanitaire qui explique la dégradation de ses comptes semestriels. Pour autant, une forte reprise de la croissance était escomptée cet été et le groupe confirme ses objectifs de montée en puissance à plus long terme.

Bilendi : quelles perspectives?

Ce panéliste européen a dévoilé des comptes annuels très corrects et démontre la pertinence de son business model axé sur un effet volume et une structure de coûts fixes assez légère. Mais la chute de la publicité devrait peser sur les perspectives de l'année.

Bilendi s’en sort bien

Ce panéliste européen chargé de collecter les données pour les groupes d'enquêtes d'opinion a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires un peu au-dessus des attentes grâce à un bon dernier trimestre. Les hypothèses de profits sont validées. Le titre n'est pas très cher avec une dimension spéculative.

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