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Infotel: le turnover en question!

C’est une problématique à laquelle beaucoup de sociétés aimeraient être confrontées. La demande en services numériques et de big data est telle que Infotel, comme la plupart des autres acteurs…

Neurones. Pixabay.com
Neurones. Pixabay.com

C’est une problématique à laquelle beaucoup de sociétés aimeraient être confrontées. La demande en services numériques et de big data est telle que Infotel, comme la plupart des autres acteurs du secteur, peine à y répondre. L’an dernier, l’activité du groupe a donc été particulièrement soutenue, au regard d’une croissance organique des ventes de 10,7%, mais la dynamique, bien que forte, a tout de même décéléré au dernier trimestre pour retomber à 6,7%. La faute à un effet de base difficile (forte activité à la fin de 2017), mais surtout à des problèmes de recrutements. En un an, le taux de départs volontaires est ainsi passé de 12,8% à 18% et si l’on compense les entrées par les sorties, Infotel n’aura finalement recruté que 20 collaborateurs. C’est le principal défi que doivent aujourd’hui relever les sociétés de conseil sur un marché extrêmement tendu. Infotel a été contraint de recourir davantage à la sous-traitance et a dû renforcer ses liens avec certains partenaires afin de leur confier la formation des juniors qui coûte très cher pour un retour aléatoire eu égard au fort turnover. Tout cela pourrait finalement peser sur les marges, d’autant que les ventes lucratives de logiciels (royalties versées par IBM) ont un peu déçu en ne progressant que de 2,8% l’an dernier.

La marge opérationnelle pourrait ainsi retomber autour de 9,6% contre 11,2% un an plus tôt ce qui se traduirait par une petite érosion du bénéfice, à environ 15 millions d’euros (15,8 millions en 2017). La tendance pour 2019 semble toujours aussi favorable au niveau de l’activité, notamment avec le secteur bancaire qui a représenté l’an dernier 38% des facturations, contre 35% un an plus tôt. Le volume d’affaires avec BNP Paribas aurait ainsi bondi de 50% en un an. Le principal enjeu consistera à adresser cette demande et à augmenter les effectifs sans trop dégrader les marges. Il existe à ce sujet une incertitude compte tenu de la problématique généralisée à l’ensemble du secteur. Il y aura des gagnants et des perdants sur la bataille du recrutement mais il est trop tôt pour établir des pronostics. Une progression de l’ordre de 7% du chiffre d’affaires parait en tout cas envisageable et si le groupe parvient à défendre ses marges, le bénéfice devrait progresser d’au moins autant pour approcher 16 millions d’euros.

Cette dernière prévision est capitalisée 17 fois sur la base des cours actuels, soit un niveau de valorisation un peu plus élevé que la moyenne du secteur, mais qui tient compte toutefois d’une structure financière particulièrement robuste puisque la trésorerie nette au bilan d’Infotel à la fin de 2018 devrait dépasser 70 millions d’euros, soit l’équivalent d’un quart de la capitalisation boursière. Il ne faut pas non plus négliger la dimension spéculative du dossier dans la mesure où les dirigeants fondateurs qui détiennent près de la moitié du capital pourraient être tentés à terme de passer la main.

Notre conseil : la visibilité à très court terme peut être altérée par les problèmes de recrutement, mais les fondamentaux sont solides et un repli du cours en dessous de 40 euros peut constituer une opportunité de revenir sur le dossier. Code Isin : FR0000071797.

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