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Baptême du feu réussi pour la Française des Jeux

L’opérateur de jeux d’argent n’a pas manqué ses premiers pas en bourse. Le succès a été au rendez-vous avec un cours qui gravite bien au-delà des 20 euros jeudi à la clôture. L’occasion de faire un point sur le dossier.

FDJ Pixabay.com
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Satisfecit pour la Française des Jeux (FDJ) ! Pour son premier jour de cotation, le titre s’est affranchi du léger coup de mou du CAC 40 pour s’envoler de 16,4%. La soupe à la grimace qui prévalait en milieu de la semaine à l’annonce du prix retenu pour la privatisation – finalement fixé dans le haut de la fourchette indicative à 19,90 euros (19,50 euros pour les particuliers) -s’est muée en sourire lors des premiers échanges sur l’action, caractérisés par un afflux d’ordres d’achat. L’histoire retiendra un premier cours coté de 23 euros, soit une envolée de 18%. Le demi-million de ménages français qui ont souscrits à l’opération ne vont pas s’en plaindre. De son côté, l’Etat, qui cède au total plus de 99 millions de titres, soit environ 52% du capital de la FDJ, récolte la somme de 1,9 milliard d’euros. Un montant auquel s’ajoute un complément de 380 millions versé par la FDJ en contrepartie de ses droits exclusifs sur les jeux de loterie et paris sportifs en points de vente physiques pour une durée de 25 ans. Rappelons que l’argent engrangé par Bercy doit servir à alimenter le fonds dédié au financement de l’innovation.

La marge brute d’exploitation devrait poursuivre son amélioration pour dépasser les 20% en 2025, hors acquisitions.

La ruée sur la FDJ en bourse n’a rien de surprenante. Du fait de sa génération de trésorerie conséquente, de son monopole, de sa croissance et de sa politique de dividende, la firme dispose de tous les atouts pour séduire, en particulier les « zinzins », friands de dossiers défensifs. Héritière de la Loterie Nationale créée en 1933 pour les blessés de la première guerre mondiale, les « gueules cassées » qui ne bénéficiaient d’aucune aide de l’Etat, la FDJ est devenue le leader hexagonal des jeux d’argent et de hasard. Sa part de marché est estimée à 51% du produit brut des jeux en France. Sur le podium européen, la firme se classe au deuxième rang. Côté chiffres, l’opérateur table sur un chiffre d’affaires 2019 d’environ 1,9 milliard d’euros à comparer à des ventes de 1,8 milliard l’an dernier, avec des mises de 16,9 milliards (+7%). Cette croissance s’accompagnerait d’une belle augmentation de la rentabilité puisque la marge brute d’exploitation est escomptée à 19%, soit 1,3 point de plus qu’en 2018. S’agissant de 2020, la FDJ anticipe une hausse des mises de 6%. Enfin, à horizon 2025, la feuille de route table sur une marge supérieure à 20%, hors croissance externe. L’inventaire des qualités fondamentales du groupe présidé par Stéphane Pallez ne serait pas complet sans mentionner les projets de l’entreprise en matière de distribution de ses profits. Et pour cause, 80% du bénéfice net annuel de la FDJ devrait être alloué au dividende, ce qui placera l’action dans la catégorie des valeurs de rendement. Pour 2019, ce sont ainsi près de 160 millions qui pourrait être versés aux actionnaires, soit un rendement de l’ordre de 3,7%. Faut-il  conserver les titres acquis ? La réponse à cette question dépend de l’horizon d’investissement que l’on s’est fixé. Dans le cadre d’une gestion à long terme, la FDJ a toute sa place en fond de portefeuille. D’autant qu’une action gratuite pour dix détenus sera attribuée dans dix-huit mois. Reste que le dossier se paye plus de 20 fois le profit estimé, ce qui réduit la marge d’appréciation à court terme. De manière opportuniste, nous sommes ainsi d’avis de placer un ordre de vente en vue de sécuriser une partie de cette très belle plus-value.

Notre conseil : vendre la moitié de la position FDJ (code : FR0013451333) à 22,5 euros, soit un gain de plus de 15%.

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