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Valeo : un contexte toujours anxiogène

Face aux nombreux nuages qui planent sur la filière automobile, l’équipementier piloté par Jacques Aschenbroich peine à remonter la pente sur la place parisienne. La société apparaît pourtant bien placée pour tirer parti de la révolution qui se prépare dans la mobilité.

Valeo Pixabay.com
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Décidément, les investisseurs ne savent pas sur quel pied danser avec les valeurs automobiles. Très sensible à la conjoncture internationale, la filière doit aussi relever ses propres défis, ce qui complique la donne. Le durcissement des normes anti-pollution, la nécessité de développer le véhicule autonome, les nouveaux modes de propulsion sont autant d’obstacles à surmonter pour les constructeurs, pressés de modifier en profondeur leur modèle. Dans les pays développés, le mode de vie urbain tend à transformer la place de l’automobile dans le quotidien. Les consommateurs donnent de plus en plus la priorité à l’usage au détriment de la propriété. De quoi réduire le gâteau pour les acteurs du secteur…

Même s’ils sont un peu mieux lotis que les constructeurs, les équipementiers font eux-aussi face à des vents contraires. Valeo, pourtant catalogué parmi les bons élèves, a subi une détérioration de sa marge opérationnelle courante ces deux dernières années. De 7,8% en 2017, cet indicateur est passé à 6,3% en 2018. Et il devrait encore reculer sur le millésime 2019 pour se situer quelque part entre 5,8 et 6,3% – ce niveau s’entend hors impact de la grève chez General Motors dont l’impact est évalué à quelque 50 millions d’euros. En cause, un effet de ciseaux lié à une période de transition sur l’offre et à des investissements soutenus. Le groupe de Jacques Aschenbroich prépare l’avenir et devrait vraisemblablement profiter de prises de commandes soutenues dans l’électrification des véhicules et la voiture autonome. A quel horizon le groupe pourra renouer avec une croissance vertueuse ? Bien malin celui qui sera y répondre, sachant que Valeo est tributaire à court terme de l’évolution des volumes du marché mondial.

Des multiples de valorisation plutôt sages

Riche d’un portefeuille de technologies unique dans la profession, le premier équipementier automobile tricolore possède à n’en pas douter des perspectives enviables sur le moyen et le long terme. Ce seul argument jette une lumière bienveillante sur le potentiel de l’action Valeo. Mais il ne saurait effacer tous les tracas qui occupent l’esprit des investisseurs actuellement. L’un des plus gros est sans aucun doute le sort de la coentreprise constituée avec Siemens dans le haut voltage. Malgré la bonne dynamique de croissance de cette société, la montée en puissance de la profitabilité a pris du retard. Surtout, cette entité est gourmande en capitaux, ce qui devrait conduire Valeo à remettre au pot, à hauteur de sa participation. Côté perspectives, Valeo a récemment communiqué son plan à horizon 2022. La croissance organique est escomptée 5 points au-dessus de l’évolution de la production mondiale sur les trois prochaines années. Côté rentabilité, Valeo vise une marge brute d’exploitation de 15% en 2022, soit une amélioration de 2,4 points par rapport en 2018. Voilà qui permet de tabler sur une progression moyenne du bénéfice par action de l’ordre de 30% d’ici à 2022, après un plancher en 2019. Par comparaison, le dossier capitalise en bourse 12,6 fois le profit escompté cette année et 9,4 celui de l’an prochain. Des multiples attractifs pour cette valeur aux fondamentaux solides.

Notre conseil : on se positionne à 27 euros sur cette action conseillée précédemment en « coin du spéculateur ».

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Doublez la mise sur Valeo en cinq mois avec un stability

Le titre Valeo poursuit son rattrapage en bourse à la faveur d'un début d'année plutôt meilleur que prévu, d'un discours encourageant sur la reprise de l'activité au deuxième trimestre et de la perspective de mesures de soutien à la filière automobile. Un stability permet d'espérer un quasi doublement de la mise de départ en moins de 5 mois.

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