S'abonner

Se connecter

Claranova récolte les fruits de ses investissements et redevient rentable

Le spécialiste de la monétisation de trafic et de l’impression sur mobile offre désormais un profil plus séduisant pour les investisseurs, avec des résultats enfin positifs et des activités en forte croissance.

Claranova Pixabay.com
Claranova Pixabay.com

Changement de braquet pour Claranova. Le groupe spécialisé dans la monétisation de trafic (à travers sa filiale Avanquest), l’impression sur mobile (PlanetArt) et l’internet des objets (myDevices) a pris une nouvelle dimension au cours du premier semestre de son exercice 2018-2019 (juillet à septembre) en rachetant trois sociétés (Upclick, SodaPDF et Adaware) qui lui ont permis de doubler de taille dans le domaine de la monétisation. Cette activité, en croissance organique à deux chiffres,  a ainsi généré un chiffre d’affaires de 40,1 millions d’euros et un résultat opérationnel courant de 6,1 millions d’euros, faisant ressortir une marge de 15,2% contre 6% l’année dernière. Mais c’est toujours la division impression mobile qui affiche la dynamique la plus forte avec une croissance organique de 41% de son chiffre d’affaires. Celui-ci atteint désormais près de 100 millions d’euros en six mois. Sa croissance soutenue s’explique l’essor des applications FreePrints à l’international (d’abord l’Amérique du Nord, puis l’Europe et l’Inde). Il s’agit de permettre aux consommateurs de faire imprimer en quelques jours et à des prix imbattables, des photos à partir d’un téléphone ou des réseaux Facebook ou Instagram. Grâce à l’effet de taille et aux investissements marketing réalisés ces dernières années, l’activité d’impression mobile est devenue significativement rentable avec un résultat opérationnel courant de 6,6 millions d’euros (3,7 millions un an plus tôt). Quant à la troisième activité relative à l’internet des objets, myDevice (il s’agit pour le moment surtout d’une plateforme permettant à des partenaires de commercialiser des solutions clés en main à leurs clients), elle ne gagne pas encore d’argent, mais ses pertes se réduisent (1,9 million contre 2,1 millions) et elle pourrait représenter un relais de croissance significatif dans les années à venir.

 

Un objectif de 600 millions d’euros de chiffre d’affaires dans 5 ans

 

Au final, Claranova redevient nettement rentable sur ce premier semestre, avec une marge opérationnelle de 7,7%, en hausse de 6,3 points et un résultat net, pour la première fois positif de 1,6 million d’euros (malgré l’application des nouvelles normes comptables liées à la comptabilisation des nouvelles activités d’Avanquest pour un impact global de 3,8 millions d’euros) contre une perte de 0,3 million un an plus tôt. L’affaire génère en outre un bon cash-flow (19,4 millions d’euros), lui permettant de conserver un bilan robuste, marqué par un excédent net de trésorerie de 42 millions d’euros. De quoi nourrir de grosses ambitions pour le futur. La direction n’entrevoit en effet pas de ralentissement pour les deux principales activités (monétisation et impression mobile) qui pourraient progresser en moyenne de 30% par an et générer un chiffre d’affaires global proche de 600 millions d’euros dans 5 ans (dont 400 millions pour PlanetArt, dont la base de clients a augmenté de 26% au cours du premier semestre), tandis que l’objectif de marge opérationnelle normalisée a été fixé à plus de 10%.

En attendant, le bénéfice pourrait évoluer cette année autour de 6 millions d’euros (en tenant compte des éléments exceptionnels négatifs) avant de doubler sur l’exercice 2019/2020. La présence d’importants reports déficitaires (une centaine de millions d’euros) va limiter la charge d’impôts pendant de nombreuses années. Notre prévision pour l’an prochain est capitalisée un peu plus de 23 fois, ce qui n’est pas si excessif pour une entreprise en plein retournement, présente sur des activités en forte croissance, disposant d’importantes liquidités et dont les marges paraissent encore nettement perfectibles. Les actifs ne semblent pas non plus valorisés pleinement par les marchés si l’on sait que la filiale myDevice, pourtant déficitaire, a été valorisée plus de 20 millions d’euros lors de la dernière entrée d’un partenaire à son tour de table.

Pour redonner de la visibilité sur un titre très volatile, la direction envisage en outre une opération de regroupement d’actions dans les prochaines semaines qui pourrait se situer autour de 1 action nouvelle pour dix anciennes environ.

Notre conseil : le retour aux profits est plus significatif que prévu et la croissance des activités reste soutenue. On peut acheter Claranova jusqu’à 0,80 euro pour viser 1 euro. Code Isin : FR0004026714.

Conseils sur Claranova

Tous les conseils

Sébastien Martin, directeur financier de Claranova : « en sortie de crise, des opportunités émergeront »

Dans un entretien à la Lettre de la Bourse, Sébastien Martin, directeur financier de Claranova, précise l'impact du Covid-19 sur l'activité de ce spécialiste de l'impression mobile et des logiciels. Il revient aussi sur les résultats de l'exercice 2019, marqués par de bonnes performances sous-jacentes dans un contexte d'investissements soutenus. L'occasion de détailler également les rouages du business model de cette société en pleine croissance.

Claranova Pixabay.com

Claranova se veut rassurant face au Covid-19

Cet acteur de l’internet et du mobile vient de publier des résultats semestriels globalement en ligne avec les attentes. Les dirigeants ont simultanément émis un message de confiance sur les perspectives. Mais les investisseurs optent pour la prudence.

Claranova Pixabay.com

Claranova investit pour l’avenir

Cet acteur de l’internet et du mobile continue de se développer à un rythme très rapide. Les dépenses d’investissements et de marketing freinent les résultats à court terme mais constituent un levier d’amélioration de la rentabilité future. La valeur des actifs n’est pas prise en compte dans le cours de l’action.

// ADS SECTION