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Vallourec, un appel au marché très dilutif

Quatre ans après avoir déjà été massivement recapitalisé, ce fabricant mondial des tubes sans soudure à destination de l’industrie pétrolière se résout à refaire appel au marché. Et ce, pour un montant important quasiment équivalent à la capitalisation boursière de la société. La dilution va être importante.

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La direction de Vallourec avait toujours fermement exclue de solliciter à nouveau ses actionnaires, quatre ans après le lancement en avril 2016 d’une augmentation de capital record de 1 milliard. Mais elle a fini par s’y résoudre au moment où son président, Philippe Crouzet s’apprête le 15 mars à confier les rênes de Vallourec à Edouard Guinotte. L’idée est sans doute pour Philippe Crouzet de faire table rase du passé et de laisser à son successeur une entreprise en état de fonctionner. Car fragilisée depuis la précédente crise pétrolière entre 2014 et 2016, celle-ci s’est battue depuis quatre ans pour renouer avec un excédent brut d’exploitation positif et assurer sa survie. Des efforts qui commençaient à payer depuis deux ans. Après être revenu à l’équilibre en 2017 (2 millions d’euros), l’excédent brut d’exploitation s’est redressé de manière spectaculaire à 150 millions en 2018 et 347 millions l’an dernier grâce à l’effet de ciseau lié au rebond du chiffre d’affaires et aux mesures de réduction des coûts. Mais le poids élevé des frais financiers liés à un endettement net trop lourd de 2,03 milliards l’an dernier maintenait Vallourec en perte nette (338 millions l’an dernier).  Surtout la société a continué à consommer trop de cash (494 millions en 2018) et ce n’est que l’an dernier qu’elle est parvenue à ne plus puiser dans ses réserves (-41 millions de flux nets de trésorerie). Pour autant, et même si les banques créancières ont accepté de refinancer les lignes de crédit à hauteur de 800 millions, Vallourec a souhaité se redonner les moyens de sortir définitivement la tête de l’eau. 

Vers une décote importante

Raison pour laquelle une augmentation de capital de 800 millions sera lancée au deuxième trimestre à un prix restant à définir. Mais compte tenu de la somme à lever quasiment équivalente à la capitalisation boursière (980 millions), la société va devoir consentir un rabais très conséquent pour attirer les investisseurs les plus spéculatifs. Pour mémoire, en avril 2016 lors de la dernière levée d’argent frais, le prix d’émission avait été fixé à 2,21 euros avec une décote de 62,6% par rapport au précédent cours de bourse. Inutile de dire que l’opération s’annonce très dilutive pour les actionnaires actuels de Vallourec. Il convient donc de rester à l’écart du titre. Nos abonnés, qui auraient suivi notre « conseil dérivés de bourse » du 6 janvier dans lequel nous recommandions d’acheter un bonus cappé (code : FRBNPP0164L4) émis par BNP-Paribas avec une échéance fixée au 19 juin 2020, le revendrons à perte. La borne basse de 1,8 euro du bonus cappé a été malheureusement désactivée au cours de la séance du 20 février et, par conséquent, le certificat sera remboursé au prix de l’action à l’échéance du 19 juin 2020. 

Notre conseil : restez à l’écart de Vallourec (code : FR0000120354).      

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