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Total : quid des catalyseurs ?

Relégué à la troisième place du CAC40, le géant pétrolier peine à séduire les investisseurs. En cause, la sensibilité du compte de résultat du groupe de Patrick Pouyanné aux fluctuations des cours de l’or noir. 2020 sonnera-t-il l’heure de la revanche ? Notre analyse.

Total Pixabay.com
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Sauf coup de théâtre de dernière minute, Total s’achemine vers un millésime boursier décevant. Depuis le premier janvier, le cours du champion français des hydrocarbures affiche un parcours globalement stable, hors dividende. Une performance mi-figue mi-raisin qui contraste avec l’avancée impériale du CAC40 sur la même période (+25%). En données relatives, la major pétrolière a d’ailleurs perdu beaucoup de terrain par rapport à LVMH et L’Oréal, les deux grandes capitalisations qui caracolent désormais en tête du podium des plus fortes pondérations de l’indice vedette. Le temps où Total dominait les débats sur la place parisienne est bel et bien révolu.

Comment expliquer la trajectoire défaillante du champion des hydrocarbures ? Avant tout par le contexte incertain qui prévaut sur le marché pétrolier depuis quelques trimestres. Pénalisée par les conséquences du bras de fer commercial entre grandes puissances, la demande d’or noir est quelque peu anémiée. En face, l’offre poursuit son ascension, grâce notamment au développement du pétrole non conventionnel aux Etats-Unis. Autant dire que le prochain sommet de l’OPEP+, qui réunira les pays de l’OPEP et ses alliés à Vienne en fin de semaine, s’annonce crucial. Une reconduction de l’accord visant à modérer la production est jugé indispensable pour maintenir l’équilibre du marché pétrolier. En attendant, les prix du baril de brut de la Mer du Nord oscillent toujours autour des 60 dollars, soutenus par les espoirs de trêve commerciale entre Pékin et Washington, ce qui reste convenable pour les pays producteurs mais assez loin des records du début de la décennie. Au niveau actuel du Brent, Total reste d’ailleurs très rentable. Au troisième trimestre 2019, le groupe présidé par Patrick Pouyanné a d’ailleurs dégagé un profit net de 3,02 milliards de dollars, en baisse de 17% du fait du recul similaire des cours du baril. Le point mort du groupe se situe d’ailleurs sous les 30 dollars le baril.

Le cash-flow va progresser d’environ 1 milliard de dollars par an

Cette remarque étant faite, Total se montre confiant sur sa capacité à augmenter régulièrement son dividende. Cet élément revêt une importance considérable. Bon nombre de gérants jugent en effet le titre à l’aune du coupon détaché. Le cap fixé par le management est celui d’une hausse moyenne du dividende de 5 à 6% par an. Les estimations pour 2019 font ainsi état d’un montant de 2,73 euros par action distribué en prenant en compte les acomptes déjà versés. A un peu plus de 5,7%, le rendement du titre Total est particulièrement attractif. Quant aux projections du consensus sur les bénéfices, elles sont calées actuellement sur un profit net de 12,1 milliards pour l’an prochain. Total se négocie ainsi sur la base de 10 fois ce profit escompté, ce qui est loin d’être excessif.

S’agissant des catalyseurs, ils sont à chercher dans la hausse de la production. Les efforts accomplis par le groupe depuis cinq ans portent leur fruit. Total bénéficie d’une croissance de production de plus de 5% par an actuellement. Même si stabilisation devrait intervenir sur la période 2022-2023, l’expansion devrait repartir ensuite à plus de 3% par an grâce notamment au démarrage de nouveaux projets de GNL. Cette croissance sera réalisée en maintenant la discipline sur les investissements. Si bien que le cash-flow du groupe augmentera de plus de 5 milliards de dollars à horizon 2025 dans un environnement à 60$/b, soit une hausse moyenne annuelle d’environ 1 milliard de dollars. Ce tableau d’ensemble favorable milite pour une revalorisation progressive du titre à moyen-long terme, même si l’essentiel de l’attrait de Total repose sur son dividende.

Notre avis : de manière opportuniste, on guettera un retour de l’action Total (FR0000120271) vers les 45 euros pour acheter ou, le cas échéant, renforcer la position.

Conseils sur Total

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Total, la reconversion est en route

Le groupe pétrolier va accélérer au cours de la décennie à venir ses investissements dans l’électricité bas carbone. Mais ce changement n’est pas de nature à court terme à modifier la perception de la valeur par les marchés. Son rendement élevé et pérenne (plus de 9%) et le redressement attendu des prix du pétrole en 2021 devraient en revanche soutenir le titre.

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Un gain de 25% sur Total en deux mois avec un stability

Alors que le pétrole reflue, Total est une des compagnies les plus résilientes grâce à la pertinence de sa stratégie menée depuis 2015 pour réduire son point mort opérationnel et sa sensibilité au cours du baril. Peu endetté, le groupe présente une valorisation perfectible en Bourse et offre un rendement de 8%. Un stability permet d'espérer un gain de 25% en un peu plus de deux mois.

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Un gain de 14% sur Total en neuf mois avec un bonus cappé

Pénalisé par un accord de réduction de la production de pétrole à minima obtenu par le cartel de l'OPEP et d'autres pays comme la Russie, le titre Total repart en baisse dans le sillage d'une rechute des prix du baril. La compagnie est bien armée pour résister. Un bonus cappé permet de miser sur le titre sans trop de risques.

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Gagnez 7% en deux mois sur Total avec un stability

Malgré une base de comparaison défavorable sur les prix du pétrole, la compagnie a dévoilé des comptes solides au troisième trimestre et a augmenté son programme de rachat d'actions. Preuve d'une confiance du management à la fois dans les perspectives du groupe et dans sa valorisation. Un stability permet de miser sur le dossier avec un gain de 7% sur deux mois.

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