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Total, la reconversion est en route

Le groupe pétrolier va accélérer au cours de la décennie à venir ses investissements dans l’électricité bas carbone. Mais ce changement n’est pas de nature à court terme à modifier la perception de la valeur par les marchés. Son rendement élevé et pérenne (plus de 9%) et le redressement attendu des prix du pétrole en 2021 devraient en revanche soutenir le titre.

Total Pixabay.com
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Plus grand monde sur les marchés ne semble s’intéresser désormais aux valeurs pétrolières, reléguées au rang de fossiles de la cote. Total n’y échappe pas, et le titre du groupe pétrolier français accuse un repli de 41% depuis le début de l’année.

Même la présentation aux investisseurs de sa nouvelle stratégie qui a confirmé sa mutation vers la production d’électricité renouvelable n’a pas eu d’impact sur le titre.

Sans surprise, Total a annoncé qu’il allait se transformer en un groupe « multi-énergies ». Sa production de pétrole devrait stagner voire légèrement diminuer d’ici à 2030, tandis que ses ventes dans le GNL (Gaz naturel liquéfié) doubleront sur la période et que ses capacités brutes de production d’énergies renouvelables seront portées à 35 gigawatts en 2025, auxquelles s’ajouteront 10 gigawatts supplémentaires tous les ans jusqu’à la fin de la décennie.

Pour y parvenir, le groupe entend investir 2 milliards de dollars par an dans l’électricité bas carbone (c’est-à-dire dans des champs éoliens et solaires) d’ici à 2025 (contre 1,5 milliard aujourd’hui), puis 3 milliards jusqu’en 2030. Ce qui représentera plus de 20 % du total de ses investissements à cette date.

Au final, la répartition des ventes se décomposera comme suit : 30% de produits pétroliers, 5% de biocarburants, 50% de gaz, et 15% d’électrons essentiellement renouvelables.

Un rendement « pérenne » supérieur à 9%

Ce changement n’est pas sans soulever plusieurs questions. Certes, il est de nature à séduire les investisseurs à la recherche de valeurs s’engageant pour la neutralité carbone. Mais sa concrétisation dans les faits prendra du temps. Le croisement des courbes, le moment où l’électricité verte supplantera le pétrole dans les revenus du groupe, n’est pas encore envisageable. D’autre part, les investissements dans les fermes éoliennes et solaires s’avèreront-ils aussi rentables que les investissements dans les gisements pétroliers ?

Même s’il a décidé de se montrer plus discriminant dans le choix de ses projets, Total n’abandonne pas pour autant la production de pétrole. C’est encore son cœur de métier, sa principale source de génération de liquidités. D’autant que la demande, même si elle est pour l’heure pénalisée par la crise du Covid-19, devrait rester ferme encore quelques années. L’essentiel du parc automobile roule toujours à l’essence et au diesel, – la bascule vers les voitures électriques prendra du temps -, tandis que le trafic aérien se rétablira une fois le virus vaincu par un vaccin.

Total, à moins de procéder à l’acquisition d’une « utilities » qui lui ferait changer de statut, restera aux yeux des investisseurs encore un laps de temps une valeur pétrolière. Le titre devrait ainsi continuer d’évoluer au gré des fluctuations des cours du pétrole, qui repartiront à la hausse à mesure du redressement de la demande dans le courant de 2021. Avec un bémol, ses niveaux de valorisation seront revus à la baisse, les marchés anticipant à terme la fin du pétrole.

Le titre devrait aussi bénéficier d’un soutien de poids avec son rendement (plus de 9% au cours actuel). Le groupe a confirmé qu’il était en mesure de maintenir son dividende (2,63 euros par action anticipé au titre de 2020) à un cours du baril de 40 dollars.

Notre conseil : Achetez Total à 27,8 euros pour viser 40 euros. Les cours du pétrole vont graduellement se redresser. Certains experts évoquent même un futur contre-choc pétrolier. Code Isin : FR0000120271.

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