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Neurones, une résilience à toute épreuve

Fort d’une organisation et décentralisée, de compétences technologies reconnues et d’un pilotage serré des coûts, cet acteur des services du numérique traverse la crise sanitaire nettement mieux que la plupart de ses pairs. Retraité de l’imposante trésorerie, la valorisation est attractive.

Neurones. Pixabay.com
Neurones. Pixabay.com

Divine surprise : alors que le groupe Neurones se montrait très prudent sur ses perspectives annuelles en mai dernier, cet acteur du Conseil (Management, Organisation et Digital) et des Services Numériques dédiés à la digitalisation et l’évolution des systèmes d’information des entreprises s’en sort nettement mieux que prévu. Le premier semestre 2020 se solde par une stabilité du chiffre d’affaires (+0,2 à données réelles et +0,4% en organique), à 254,4 millions, là où nombre de ses confrères ont mordu la poussière. Atos, Infotel, Groupe Open… Nombre de SSII ont enregistré une décroissance sur cette première partie de l’année, nettement impactée par la crise sanitaire qui a eu pour conséquence de geler des investissements de clients et de reporter des projets, en particulier dans les filières sinistrées comme l’aéronautique. Dans le cas de Neurones, l’amortissement de ce choc exogène provoqué par la pandémie démontre la résilience d’un modèle basé sur la grande richesse technologique de l’offre. Cybersécurité, automatisation des infrastructures, applications mobiles, accompagner du changement… : les prestations des consultants du groupe couvrent un large spectre de besoins des entreprises, au moment où l’investissement en numérique est, pour les entreprises, le carburant de leur vitesse d’exécution et donc de leurs performances économiques. Autre clé du succès de Neurones : une organisation décentralisée dans laquelle les diverses structures sont à taille humaine et hautement spécialisées, permettant de conserver un esprit entrepreneurial développé ainsi qu’une forte réactivité.

Un potentiel de revalorisation non négligeable

Conséquence de la solidité des ventes et du recours à l’activité partielle (quand cela a été nécessaire), Neurones a maintenu sa profitabilité à un niveau élevé sur la première partie de l’année. La direction mentionne en données préliminaires un taux de résultat opérationnel sur ce premier semestre de 8,7%. C’est à peine moins que la marge d’exploitation dégagées sur la même période de l’exercice 2019 (9,1%), reflétant la capacité du groupe à piloter ses ressources. Ce faisant, et à lors qu’il prévoyait précédemment une chute sensible de la rentabilité pour l’ensemble de l’année à 6% (pour un chiffre d’affaires de 475 millions d’euros, en baisse de près de 7%), il a relevé le mois dernier ses objectifs, tablant sur des ventes d’au moins 495 millions et sur une marge supérieure ou égale à 8%. Voilà qui a redonné du tonus à l’action, passée en quelques semaines des 19-20 euros à un peu plus de 24 euros aujourd’hui. La séquence va-t-elle caler ? Si une consolidation apparaît probable à court terme, nous pensons que la revalorisation est loin d’être terminé. Neurones est une machine à fabriquer du cash. Au 30 juin, la trésorerie nette s’élevait à 228,9 millions d’euros (soit environ 40% de la capitalisation boursière), en hausse de 46,6 millions par rapport à la même date de l’an dernier. Retraité de la trésorerie, la valorisation du groupe n’apparaît pas excessive. Bien au contraire, Neurones se paye 9 fois le résultat opérationnel estimé en 2020 et 8 fois celui attendu en 2021. Par comparaison, un leader comme Capgemini est valorisé à 12,5 et 11 fois les projections de bénéfice d’exploitation.

Notre conseil : ceux qui n’ont pas suivi notre conseil d’achat du mois de mars peuvent prendre le train en marche sur Neurones, en plaçant un ordre autour de 23 euros. Code Isin : FR0004050250.

Conseils sur Neurones

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Neurones. Pixabay.com

Neurones : fourmi plutôt que cigale

Grâce à une trésorerie nette confortable, cet acteur du conseil et des services informatiques est bien armé pour amortir le choc du coronavirus. Le groupe pourrait même profiter de la crise pour renforcer ses positions concurrentielles. De quoi lui permettre de rebondir en Bourse.

Neurones. Pixabay.com

Un bon point d’entrée sur Neurones

La croissance organique de ce spécialiste de la transformation technologique et digitale des entreprises surperforme toujours le français dans son ensemble. Assis sur un trésor de guerre de 182 millions d’euros, le groupe fondé et présidé par Luc de Chammard apparaît sous-valorisé.

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