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MGI Digital Technology : un scénario d’OPA toujours crédible

En dépit du repli brutal de ses ventes causé par le contexte sanitaire, cet acteur des presses numériques multi-supports est resté largement bénéficiaire sur la première moitié de 2020. Premier actionnaire de la société, Konica Minolta pourrait être tenté d’aller au-delà de son alliance conclue en 2016 et de lancer une offre de rachat sur la totalité du capital.

MGI Digital Pixabay.com
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Ce n’est pas la première fois que nous évoquons dans cette rubrique la dimension spéculative de MGI Digital Technology. Et pour cause. Avec déjà quelque 40% des parts de la société française, japonais Konica Minolta se trouve en position de force pour lancer une offre à l’attention des actionnaires minoritaires, de façon à muscler sa proposition de valeur. Non sans raison, le géant a déboursé 38 euros par action en 2016 pour prendre cette participation. Un investissement qu’il ne doit pas regretter. Car le spécialiste tricolore des presses numériques multi-supports (plastique et papier) a enregistré une nette accélération de sa croissance ces dernières années. Entre 2016 et 2019, le chiffre d’affaires a bondi de plus de plus de 50% pour atteindre 68 millions d’euros. Entre-temps, la profitabilité s’est envolée : le bénéfice net a doublé pour se situer à 14,3 millions l’an dernier, pour une marge opérationnelle record à près de 30% des ventes. L’alchimie née du partenariat commercial avec Konica Minolta explique dans une large mesure ce développement vertueux. Car le réseau du groupe nippon, qui couvre 150 pays, au travers d’un effectif total de 40 000 personnes, a constitué un tremplin pour la firme présidée par Edmond Abergel. En se concentrant sur l’innovation et la production et en confiant la vente de ses équipements à son allié, MGI Digital Technology a pu changer de dimension. L’efficacité de ce mécano s’illustre par le fait que la part des revenus réalisée avec Konica Minolta s’élève à présent à 79,3% du total. L’entente est parfaite et a conduit l’an dernier le groupe français à nommer un Tony Charlet, un homme fort des activités d’impression du japonais, au poste de directeur général adjoint. Un pas de plus vers la fusion ? Il n’est pas impossible de le penser.

Des perspectives solides pour l’après-Covid

Le tableau serait idyllique si la crise sanitaire n’était pas passée par là. Car l’épidémie a déréglé la belle mécanique de croissance qui prévalait jusqu’ici, en raison des perturbations au niveau de la production et de la distribution. Dans ce contexte exceptionnel, le chiffre d’affaires de MGI Digital Technology a chuté de 46% au premier semestre 2020 pour s’établir à 17,4 millions d’euros. Malgré ce coup dur, la société table sur une marge nette d’environ 13% sur la période. Voilà qui en dit long sur la solidité du modèle. S’agissant des perspectives, elles se présentent sous de bons auspices malgré le choc sanitaire, toujours pas terminé dans beaucoup de géographies. Pour le second semestre, la firme indique être confiante sur l’activité en Europe qui devrait concentrer 50% de l’activité de l’année. Sur le reste du monde (Amérique du Nord et Asie/pacifique), la visibilité reste aujourd’hui réduite et le groupe ne sera en mesure d’apporter des prévisions que courant octobre en fonction de l’actualité et l’évolution de la pandémie. Mais c’est en 2021 que la marche des affaires devrait vraisemblablement renouer avec des tendances positives. Capitalisant sur ses dernières innovations, dont l’Alphajet, plateforme d’Impression Industrielle dédiée au Packaging Intelligent et à l’électronique Imprimée, l’entité basée à Fresnes en Région parisienne entend regarnir sensiblement son carnet de commandes. Pour ce faire, il pourra compter sur le salon Drupa, reporté cette année pour cause de coronavirus. En prenant en compte l’imposante trésorerie (41,7 millions d’euros au 30 juin), MGI Digital Technology se paye 13 fois notre estimation de résultat opérationnel pour 2021, alors que la moyenne des quatre dernières années se situe à 19,9 fois. Sur la base des seuls fondamentaux, les cours actuels constituent une opportunité d’achat.

Notre conseil : prenez le train du rebond sur MGI Digital Technology. Achetez à 43 euros pour viser un objectif de 50 euros dans un premier temps. Code Isin : FR0010353888.

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MGI Digital Technology : attention à l’OPA à vil prix

Le japonais Konica Minolta, avec qui ce fabricant de presses numériques réalise déjà 80% de son chiffre d'affaires, pourrait être profité de la chute des cours de sa filiale pour lancer une offre sur le reste du capital à un prix décoté.

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