Un Turbo pour miser sur Scor
La guerre est ouverte entre le réassureur, Scor, son principal actionnaire, l’assureur Covéa et le président de ce dernier, Thierry Derez. Alors que le projet d’OPA sur Scor préparé par…
La guerre est ouverte entre le réassureur, Scor, son principal actionnaire, l’assureur Covéa et le président de ce dernier, Thierry Derez. Alors que le projet d’OPA sur Scor préparé par Covéa pendant l’été dernier avait été catégoriquement repoussé par Scor et son emblématique patron, Denis Kessler, ce dernier n’a pas apprécié la façon dont Covéa vient de jeter l’éponge en diffusant un communiqué en pleine séance, précisant qu’une transaction avec Scor ne faisait plus partie des priorités stratégiques de Covéa. Ce communiqué a fait l’effet d’une douche froide sur l’action Scor, aussitôt retombé à son niveau d’avant l’annonce du projet d’OPA au début du mois de septembre. Scor a décidé de porter l’affaire auprès de l’autorité des Marchés Financiers (AMF), et d’intenter des actions judiciaires, au pénal et au civil, contre Thierry Derez pour abus de confiance et violation de ses obligations légales et fiduciaires en tant qu’administrateur de Scor.
La prime spéculative sur le dossier a donc disparu d’un seul coup, mais ce n’est peut-être que provisoire dans la mesure où le capital de Scor apparait très éclaté et où le principal actionnaire, Covéa, se fera un plaisir d’apporter sa participation de 8,18% au plus offrant si un autre prédateur se manifeste. Pour mémoire, les autres actionnaires que sont Allianz (5,63%), Tweedy Browne (4,17%), Alecta Pensionsforsakring (4,16%) et BlackRock (3,09%) n’ont pas de liens particuliers avec Scor et ont surtout investi sur le dossier pour toucher chaque année un bon rendement. Car, au-delà du coût croissant des catastrophes naturelles et des sinistres, Scor reste une société très rentable qui redistribue chaque année une part substantielle de ses bénéfices à ses actionnaires (2,5 milliards d’euros ont été redistribués sur les dix dernières années). Le dividende attendu au titre de l’exercice 2018 procure ainsi un rendement proche de 5%. Le groupe semble bien parti pour tenir les objectifs de son plan stratégique « Vision in Action » visant une croissance moyenne annuelle des primes de 5% à 7%, un taux de rendement des capitaux propres attractif et supérieur de 800 points de base au-dessus du taux sans risque à 5 ans, ainsi qu’un ratio de solvabilité (rapport entre les fonds propres éligibles et le capital de solvabilité requis) compris entre 185% et 220%.
En bourse, l’action Scor capitalise à peine 11 fois les profits attendus en 2019, tandis que le cours dépasse à peine les fonds propres par action, estimés à 32,55 euros au 30 septembre dernier. Le titre présente donc un intérêt tant sur un plan fondamental que spéculatif. Il est possible de miser sur le dossier avec du levier grâce à un Turbo Call infini émis par la Commerzbank. Il offre un levier de 2,1%, ce qui signifie qu’une variation de 1% du cours de l’action Scor se traduit par une évolution de 2,1% du prix du Turbo. Ce produit ne comporte pas de maturité et peut-être conservé sur longue période en surveillant le seuil de sécurité fixé à 19,99 euros. Si le cours de l’action retombait sur ce niveau, le Turbo serait désactivé et perdrait l’essentiel de sa valeur. La marge de sécurité par rapport au cours actuel est d’environ 40%.
Notre conseil : achetez le Turbo call infini Scor émis par la Commerzbank (codes : DE000CZ8UCZ0 et 5V83Z) ; échéance : illimitée ; parité : 5/1, élasticité : 2,1% ; seuil de sécurité : 19,99 euros ; prix du Turbo : 3,37 euros.
Conseils sur Covéa
Tous les conseilsScor : des arguments pour aller plus haut
Sans faire les gros titres de la presse financière, Scor mène parfaitement sa barque en délivrant année après année des performances financières remarquables. 2019 ne devrait d’ailleurs pas faire exception...
Scor laisse ses actionnaires sur leur faim
Le réassureur n’a pas séduit les marchés avec la présentation de son nouveau plan Quantum Leap. Le dossier apparait toutefois bon marché et comporte une dimension spéculative.
Scor peut rebondir avec la présentation de son nouveau plan stratégique
Toujours en guerre avec l’un de ses actionnaires, le réassureur poursuit son développement et présentera un nouveau plan stratégique en septembre. L’occasion de revenir sur le devant de la scène alors que l’action apparait bon marché et délivre un rendement proche de 5%.
Scor offre un intérêt à la fois fondamental et spéculatif
Le conflit entre le réassureur et son actionnaire, le groupe Covea, ne doit pas occulter les qualités du dossier, peu valorisé et offrant un rendement de 4,5%. Une opération sur le capital reste en outre possible.