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Carrefour: encore un peu de patience?

Les actionnaires de Carrefour vont devoir patienter un peu plus que prévu pour connaître les détails du plan concocté par Alexandre Bompard afin de sortir le distributeur de l’ornière. La…

Tessi - Pixabay.com
Tessi – Pixabay.com

Les actionnaires de Carrefour vont devoir patienter un peu plus que prévu pour connaître les détails du plan concocté par Alexandre Bompard afin de sortir le distributeur de l’ornière. La présentation de ce plan, initialement prévue avant la fin de cette année, a finalement été repoussée au 23 janvier prochain. Quelques semaines ne seront pas de trop pour peaufiner cette quatrième tentative de recovery sur un secteur malmené par une forte pression concurrentielle en France, alimentée notamment par Leclerc. Les pistes de réflexion sont déjà connues. Il s’agira d’accélérer la transition de carrefour sur le numérique afin de mieux répondre à la demande des consommateurs et de contrer les ambitions des géants du e-commerce comme Amazon. Carrefour devra aussi faire de nouveaux efforts sur les prix et donc réduire en conséquence sa base de coûts fixes pour maintenir malgré tout ses marges. Des décisions sur certains actifs non stratégiques et sur la présence de certains marchés non rentables devront également être prises.

Les chiffres du troisième trimestre ont en tout cas montré l’urgence d’une réaction énergique. Les ventes des supermarchés en France ont encore reculé de 1,2% en raison, certes d’un environnement déflationniste sur les fruits et légumes, mais aussi d’une guerre des prix toujours plus agressive entre les acteurs. Le distributeur n’a cependant pas révisé à la baisse ses objectifs annuels (déjà faibles, il est vrai) et table sur une évolution du résultat opérationnel courant comparable à celle du premier semestre, soit une baisse de 12,1% sur la base d’une petite hausse de 2% à 4% du chiffre d’affaires à taux de changes constants. Le cash-flow libre devrait quant à lui se stabiliser à son niveau de 2016 pour évoluer autour de 2,2 à 2,3 milliards d’euros.

Les marchés restent donc dans l’attente des prochaines orientations stratégiques avant d’agir sur un dossier faiblement valorisé en bourse. L’action Carrefour est en effet revenue tester ses plus bas niveaux annuels atteints en septembre avant que les rumeurs d’une offensive d’Amazon sur le capital redonnent quelques couleurs au titre. Des rumeurs à prendre avec précaution dans la mesure où l’actionnariat de Carrefour étant majoritairement français (La famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette et Bernard Arnault, le patron de LVMH sont les deux principaux actionnaires avec près de 20% du capital), il est difficile d’imaginer un bradage à une société étrangère compte tenu du poids économique représenté par le distributeur sur le territoire national. Sur un plan strictement fondamental, la valorisation apparait assez attractive. Le bureau d’étude Bryan Garnier considère par exemple que la valeur liquidative du groupe se situe autour de 22,50 euros par action en valorisant les activités à partir de multiples de chiffre d’affaires, de sorte que sur la base d’un cours de 17 euros, la valorisation des hypermarchés serait négative de 3,7 milliards d’euros.

Encore faut-il que le chiffre d’affaires reparte à la hausse et Carrefour pourrait peut-être bénéficier à cet égard de deux éléments nouveaux : le retour d’un certain niveau d’inflation et le relèvement du seuil de revente à perte qui pénaliserait surtout son plus gros concurrent, Leclerc. L’annonce du prochain plan de redressement pourrait dans ce contexte constituer un catalyseur pour un rebond.

Notre conseil : Carrefour fait partie de notre sélection de valeurs françaises. Nous conservons la position pour sa faible valorisation et pour la relance insufflée par Alexandre Bompard. Code Isin : FR0000120172.

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Ce leader européen de la distribution est mal récompensé en Bourse des effets positifs de la stratégie de transformation impulsée depuis trois ans par l'équipe d'Alexandre Bompard. L'action vaut moins que les fonds propres du groupe alors que les comptes semestriels ont été d'excellente facture. Un stability laisse espérer un gain de 34% en trois mois.

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Ce leader européen de la distribution n'est pas récompensé en Bourse des fruits de son repositionnement stratégique vers le bio, internet et les magasins de proximité. Grâce aux achats de première nécessité liés à la crise sanitaire et au succès des commandes sur le web, le groupe dispose d'une bonne visibilité sur ses performances de l'année. Un stability permet d'espérer gagner 15% en peu de temps.

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