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Eramet, un pari sur la poursuite du rebond des prix du nickel

Elon Musk, l’emblématique patron de Tesla, a fait récemment part de ses inquiétudes quant à une possible pénurie de nickel, un métal indispensable à la fabrication des batteries pour les voitures électriques. Assistera-t-on en conséquence à une ruée sur le « métal du diable ? Les cours du nickel s’inscrivent déjà en hausse depuis plusieurs mois. Pour le plus grand profit du groupe minier et métallurgique français. Son retour à meilleure fortune est un pari.

Eramet Pixabay.com
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Elon Musk, le fondateur de Tesla, va-t-il sortir de l’ornière Eramet en proie à de grandes difficultés ? Le patron emblématique du constructeur automobile avait fait part cet été de ses problèmes d’approvisionnement en nickel et de ses craintes d’une possible pénurie. Le nickel fait partie des éléments indispensables à la fabrication des batteries pour les voitures électriques. Même s’il existe des alternatives, il permet que la batterie reste compacte et légère, et apporte plus d’autonomie.

Elon Musk avait donc sollicité les grands groupes miniers pour qu’ils lui apportent une solution, tout en précisant qu’elle devait être respectueuse de l’environnement. Il est entré en négociations cette semaine avec la première compagnie minière au monde, BHP. Le problème soulevé par tesla devrait se poser aux autres constructeurs automobile qui se sont tous lancés dans la mobilité électrique, et dont les modèles électriques sont appelés à remplacer les voitures traditionnelles. Du coup, la question se pose de savoir si l’on se dirige vers une ruée sur le métal « du diable » ou non. S’il est bien évidemment trop tôt pour le dire, certains experts estiment que la demande de nickel devrait atteindre 1 million de tonnes d’ici à 2030 contre 100.000 aujourd’hui. Or l’offre peinera à suivre. Il faut entre 5 à 10 ans pour développer un gisement, et l’extraction du nickel est loin d’être neutre sur le plan environnemental, ce qui devrait rendre plus difficile encore l’exploitation des nouveaux projets au regard du durcissement des réglementations un peu partout dans le monde.

Un pari aussi sur la démocratisation de la voiture électrique

Les cours du nickel ne reflètent pas encore cette possible tension sur le marché, mais ils s’inscrivent sur une tendance haussière depuis plusieurs mois. Ils s’échangent aujourd’hui autour de 14.680 dollars la tonne contre une moyenne de 12.455 dollars au premier semestre. Ces niveaux de cours devraient apporter une bouffée d’oxygène à Eramet qui subit de plein fouet la crise. Tous les marchés du groupe minier et métallurgique souffrent, l’acier inoxydable pour le nickel, la sidérurgie pour le manganèse, le zircon pour les sables minéralisés, et enfin l’aéronautique pour ses alliages de haute performance. Or les prix du nickel ont un effet de levier important sur les résultats du groupe. Toute variation de 1 dollar de la livre de nickel se traduit par une augmentation de 100 millions d’euros de son excédent brut d’exploitation. En attendant que les négociations entamées par Tesla débouchent, et à la condition que le prix d’achat soit révélé, ce qui constituerait un marqueur fort, et que l’utilisation des voitures électriques se démocratise, les cours vont être portés dans les semaines qui viennent par le redémarrage de la Chine qui représente près de 60% du marché de l’acier inoxydable. Sachant que dans le même temps, la reprise en cours de la sidérurgie chinoise va aussi soutenir les prix du manganèse. Eramet, qui a beaucoup déçu au cours des dernières années, est un pari spéculatif. Un pari sur la transition écologique et sa concrétisation dans le secteur de la mobilité. Le titre qui a pris 20% en une semaine commence à se réveiller.

Notre conseil : Le titre Eramet peut être acheté, à 24 euros, uniquement à titre spéculatif pour jouer la poursuite du rebond des prix du nickel. Premier objectif : 30 euros (Code : FR0000131757).

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