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Imerys: faut-il être inquiet?

Le rebond du titre du spécialiste des minéraux industriels amorcé après la publication des chiffres du troisième trimestre n’a pas fait long feu. L’action vient même d’enfoncer un plancher à…

Imerys Pixabay.com
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Le rebond du titre du spécialiste des minéraux industriels amorcé après la publication des chiffres du troisième trimestre n’a pas fait long feu. L’action vient même d’enfoncer un plancher à moins de 52 euros qui n’avait plus été atteint depuis février 2016. Depuis le début de l’année, elle a perdu un tiers de sa valeur. Faut-il s’inquiéter ? Le chiffre d’affaires du troisième trimestre a pourtant été conforme aux attentes. Il a progressé de 3,1% à données comparables, mais la dynamique est moins forte qu’au deuxième trimestre (+6%) et qu’au premier (+4,7%). Surtout, la croissance résulte uniquement d’un effet prix positif de 4%. Pour la première fois depuis bien longtemps, les volumes se sont inscrits en retrait (-0,9%), ce qui traduit une inflexion de tendance inattendue. D’ailleurs, la direction ne cache pas que les conditions de marché sont devenues plus difficiles au troisième trimestre. Elle a donc pris des mesures pour s’adapter à cet environnement moins favorable avec premièrement l’arrêt de l’activité proppants céramiques, utilisée principalement par l’industrie pétrolière, qui générait une perte structurelle d’une quinzaine de millions d’euros et qui figurait au bilan pour une valeur de 150 millions d’euros. Deuxièmement, les actifs de graphite en Namibie ont été placés en « état d’entretien et de maintenance » en attendant que les prix de marchés redeviennent plus favorables pour assurer des conditions d’exploitation rentables. C’est une déception dans la mesure où cette activité était considérée comme un relais de croissance potentiel pour les prochaines années. La valeur au bilan est d’environ 50 millions d’euros.

Autre sujet d’inquiétude, les charges progressent désormais plus vite que le chiffre d’affaires. En particulier les charges variables dépendantes du prix des matières premières et de l’énergie. Si bien qu’avec l’effet devise défavorable et l’intégration des dernières acquisitions, moins rentables que la moyenne du groupe,  la marge opérationnelle a reculé de 1 point au troisième trimestre pour retomber à 12,2% du chiffre d‘affaires. Même si ce niveau reste élevé, des questions vont se poser sur la capacité d’Imerys  à conserver un bon pricing power dans un contexte moins favorable.

La bonne nouvelle du troisième trimestre réside finalement dans le bilan puisque le niveau d’endettement net va retomber à 1,9 fois l’excédent brut d’exploitation après l’obtention du produit de cession de l’activité toiture pour 1 milliard d’euros. Imerys va ainsi retrouver une marge de manœuvre importante pour reconstituer son potentiel de croissance.

En bourse, l’action Imerys ne capitalise plus que 11,2 fois les profits attendus cette année et 10,2 fois ceux espérés pour l’an prochain. La valorisation devient donc très attractive pour une société qui reste par ailleurs très rentable (marge nette proche de 8%). Le caractère cyclique de certaines activités et l’inversion de tendance observée au troisième trimestre peuvent le justifier en partie mais pas totalement.

Notre conseil : Imerys fait partie de notre sélection de valeurs françaises. Nous sommes plus prudents sur le dossier au regard des dernières évolutions, mais la faible valorisation incite à conserver. Code Isin : FR0000120859.

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